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La co-présidente d’Ecolo, Marie Lecocq, s’est exprimée sur la lenteur de la formation du gouvernement fédéral, déplorant un blocage qui dure désormais depuis 169 jours. Selon elle, les partis prennent "beaucoup trop de temps" pour avancer.
Invitée à 7h50 sur bel RTL, Marie Lecocq a dénoncé l’immobilisme dans la formation du gouvernement fédéral. "C'est long, c'est beaucoup trop long", a-t-elle affirmé en réponse aux questions de Martin Buxant.
Alors que le formateur royal, Bart De Wever, est attendu ce lundi à 12h30 chez le Roi Philippe pour présenter un nouveau rapport, la co-présidente d’Ecolo s’inquiète de l’absence de progrès concret.
"Ils ont arrêté de négocier pour faire campagne"
Marie Lecocq a sévèrement critiqué l’attitude des présidents de partis : "On a vu qu’ils ont décidé de prendre leur temps, en fait, de prendre tout leur temps. Ils ont carrément arrêté de négocier pour pouvoir faire leur campagne communale et électorale."
Elle évoque également les récents agissements médiatiques de certains responsables qui "s’amusent à faire des vidéos de télé-réalité avec des patrons. On a vu encore des émissions ces derniers jours."
Pour elle, les chefs de partis doivent avant tout se concentrer sur leur rôle principal: "C’est de trouver des solutions et de pouvoir avancer."
Les Belges partagent ce sentiment
Un constat partagé par la majorité des citoyens : selon le Grand Baromètre Ipsos - RTL info – Le Soir, 68 % des Belges estiment que la formation du gouvernement prend trop de temps.
Interrogée sur les éventuels responsables de cette lenteur, Marie Lecocq n’a pas nommé directement Maxime Prévot (Les Engagés) ou Georges-Louis Bouchez (MR), mais a souligné l’urgence de sortir de cette impasse. "Ce que je constate, c’est qu’aujourd’hui, il n’y a pas d’accord, que ça fait trop longtemps et que les urgences sont là."
Quant à Bart De Wever, pressenti comme futur Premier ministre, la co-présidente d’Ecolo se montre sceptique : "Je suis inquiète quand il s’agit de donner les clés du pays à un parti qui a à peu près toujours essayé d’avancer vers le fait de détricoter ce pays auquel nous tenons."
En attendant une avancée, les critiques fusent et l’exaspération gagne tant du côté des citoyens que des responsables politiques. Le blocage semble loin d’être résolu, malgré les treize rendez-vous déjà accordés par le Roi Philippe au formateur royal.