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Malgré sa défaite électorale en juin, le parti Ecolo connaît une hausse notable de son nombre d'adhérents, avec "plus de 10 %" de membres supplémentaires. Une dynamique que la co-présidente Marie Lecocq explique par une énergie nouvelle et une volonté de refondation collective.
Invitée sur bel RTL à 7h50, Marie Lecocq, co-présidente d’Ecolo, a évoqué la situation actuelle de son parti. Selon le Grand Baromètre RTL Info-Ipsos-Le Soir, Ecolo enregistre une légère progression dans les intentions de vote : 8,1 % en Wallonie contre 6,9 % lors des élections de juin, et une petite hausse également à Bruxelles.
Bien qu’encourageants, ces chiffres restent modestes. Marie Lecocq reconnaît : "Nous avons perdu les élections en juin, et cela a des conséquences évidentes : nous sommes désormais dans l'opposition à presque tous les niveaux de pouvoir".
Cette situation pousse le parti à entamer une phase d’évaluation approfondie et de refondation. Mais pour Ecolo, cette démarche ne se fera pas à huis clos : "Nous avons décidé d’ouvrir ce processus à la société civile, à toutes celles et ceux qui souhaitent y participer, pour refonder le parti sur des bases solides".
Une augmentation des membres
Malgré cette période difficile, Ecolo attire de nouveaux adhérents. Depuis juin, le parti a enregistré une augmentation de plus de 10 % de son nombre de membres. Marie Lecocq s'en réjouit : "On sent qu’il y a une énergie, une envie de participer à ce projet. Certains viennent nous dire les erreurs que nous avons commises, mais aussi ce que nous pourrions améliorer. Cela montre que notre projet politique reste pertinent et mobilisateur".
Cette hausse reflète un regain d'intérêt pour le parti écologiste, dans un contexte où les enjeux environnementaux demeurent cruciaux. Interrogée sur les résultats décevants de la COP 29 en Azerbaïdjan, Marie Lecocq a critiqué l’attitude de plusieurs pays : "Certains pays du nord ont été lâches sur l’accord signé. Ils ne prennent pas leurs responsabilités".
Selon elle, l’Union européenne, habituellement moteur dans les négociations climatiques, a adopté cette fois-ci des positions insuffisantes. Concernant la Belgique, la co-présidente pointe l’absence remarquée de la ministre wallonne du Climat. "C’est dire à quel point l’environnement et le climat sont des priorités pour ce nouveau gouvernement MR-Engagés".
Bien que la ministre fédérale Zakia Khattabi pilote les négociations au niveau européen, Marie Lecocq rappelle que l’aboutissement d’une position belge nécessite une collaboration entre les entités fédérées, un processus qui semble avoir fait défaut cette fois.