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Un avion de DHL s'est écrasé sur un immeuble près de l'aéroport de Vilnius, en Lituanie, provoquant un incendie. L'accident, survenu après un vol depuis Leipzig, a fait au moins un mort et plusieurs blessés.
Un avion volant pour le compte de la société de logistique DHL s'est écrasé dans la cour d'un immeuble résidentiel, situé à environ 4 kilomètres de l'aéroport de Vilnius en Lituanie, indiquent plusieurs médias locaux lundi. La cause de l'accident est pour le moment inconnue, les autorités n'excluant cependant pas la piste d'un acte criminel.
Le site d'information lituanien Delfi rapporte que quatre personnes, deux pilotes et deux employés, se trouvaient à bord de l'avion. L'un des occupants a été tué dans l'accident, ont fait savoir les services de secours. Trois autres ont été blessés et emmenés à l'hôpital. L'un des pilotes a été désincarcéré après avoir repris connaissance.
Dans un premier temps, il avait été annoncé que l'avion s'était écrasé sur un immeuble résidentiel. Le maire de Vilnius, Valdas Benkunskas a cependant fait savoir un peu plus tard que l'engin avait réalisé un atterrissage d'urgence dans la cour du bâtiment.
Lors du crash, suivi d'un incendie, une maison a pris feu. Les autorités ont précisé que les habitants avaient été évacués sains et saufs.
Un porte-parole de l'aéroport a précisé à LRT que l'appareil venait de Leipzig, en Allemagne. Les services de secours sont présents en nombre, a-t-il encore précisé.
Selon l’UBCNA, la plus ancienne association de défense des riverains survolés par le trafic de l'aéroport, l’avion avait multiplié les allers-retours vers l’aéroport de Zaventem au cours des dernières semaines.
Les autorités de sécurité allemandes avaient alerté fin août sur des "appareils incendiaires peu conventionnels" envoyés par l'intermédiaire de prestataires de services de fret, après plusieurs incidents où des colis envoyés par des particuliers à travers l'Europe ont pris feu pendant leur acheminement. Il n'existe cependant actuellement aucune information sur un lien entre le crash et un éventuel sabotage.
Les autorités qui ont ouvert une enquête n'excluent pour l'instant aucune raison pour le crash, y compris un acte de terrorisme. "Il est prématuré de l'associer (le crash) à quoi que ce soit", a déclaré à la presse Darius Jauniskis chef des services de renseignement lituaniens.
"Nous travaillons avec nos partenaires étrangers pour obtenir toutes les informations possibles. Nous ne pouvons pas exclure la possibilité d'un acte terroriste", a-t-il dit.
"Nous avons prévenu que de telles choses étaient possibles, nous voyons une Russie de plus en plus agressive, (...) mais nous ne pouvons pas encore (...) pointer du doigt des gens", a encore déclaré M. Jauniskis.
Début novembre, plusieurs personnes ont été interpellées en Lituanie et en Pologne dans l'affaire de colis incendiaires envoyés par avion vers différents pays d'Europe, et dont les traces pourraient, selon plusieurs capitales, mener vers la Russie.
Ausra Rutkauskien, une responsable de DHL Lituanie, a confirmé que l'avion appartenait à un sous-traitant de la société. L'avion transportait "des envois de divers clients" et non pas un seul. Cet été, des colis contenant des engins incendiaires ont été retrouvés dans les entrepôts du groupe logistique DHL en Allemagne et en Grande-Bretagne, où ils ont pris feu. En Pologne, un colis a aussi incendié un camion de DHL, selon le quotidien Gazeta Wyborcza. Un conseiller du président lituanien pour la sécurité nationale avait alors attribué cette opération à la Russie.
"Nous devons neutraliser et démanteler la source, et nous savons qui est à la source de ces opérations. Il s'agit des services de renseignement militaire russes", avait déclaré Kestutis Budrys.Le renseignement allemand avait auparavant lui aussi pointé du doigt la Fédération russe.