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Être une femme signifie en Belgique être surexposée à la violence, confirme une enquête européenne sur la violence à l'égard des femmes. Ce constat concerne tant les violences psychologiques, physiques ou sexuelles, le harcèlement, la sphère intime, le lieu de travail et l'espace public, selon l'analyse transmise mardi par les instituts de statistiques wallon, bruxellois et flamand (Iweps, IBSA et Statistiek Vlaanderen).
Ainsi, 15% des femmes sondées ont été victimes de violence physique de la part d'un partenaire, contre 8% des hommes. Plus de 7% des femmes ont subi, au moins une fois, un viol, une tentative de viol et/ou toute autre forme de violence sexuelle de la part d'un (ex-)partenaire. Très peu d'hommes parmi les 5.800 Belges sondés entre juillet 2021 et août 2022 ont rapporté de telles violences, leur proportion se situe même sous le seuil de diffusion.
Concernant les violences psychologiques, tant les hommes que les femmes s'en disent victimes (environ 30% des sondés). Cependant, les hommes rapportent des expériences uniques ou rares quand les femmes évoquent des violences psychologiques fréquentes.
En outre, les violences subies par les femmes s'imbriquent : 93% des femmes ayant reçu des coups de leur partenaire ont subi des violences psychologiques. Et 69% des femmes victimes de violences sexuelles de la part de leur partenaire ont aussi subi des violences physiques et psychologiques.
En dehors de la sphère intime aussi, les femmes sont surexposées à la violence. Près d'une femme sur dix a subi des violences sexuelles, que ce soit durant son enfance (avant 15 ans) ou à l'âge adulte, contre moins de 3% des hommes.
Les femmes ne sont en outre pas égales face aux violences : ne pas travailler, être en mauvaise santé et se trouver dans un état de précarité financière accroissent encore le risque d'en être victimes.