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La nouvelle présidence de DéFI est connue: voici qui va succéder à François De Smet

Les militants de DéFI ont élu ce vendredi soir Sophie Ronhonyi à la présidence de DéFI. Celle-ci a obtenu 79% des voix, face à son challenger, Emmanuel De Bock.

Mme Rohonyi succède à François De Smet. Celui-ci avait annoncé sa démission au lendemain des élections du 9 juin dernier, qui se sont soldées par une défaite pour la formation amarante.

Agée de 37 ans, Sophie Rohonyi est la deuxième femme élue à la présidence de DéFI, autrefois le FDF, après Antoinette Spaak, présidente de 1977 à 1982. La députée fédérale sortante remplace François De Smet pour la fin du mandat de 4 ans de celui-ci, jusqu'en décembre 2026.

Pour la présidence wallonne, c'est le Genappois et professeur à l'ULB Baudouin Decharneux qui a été désigné, avec 62% des voix. Celui-ci succède à Daniel Soudant, également démissionnaire au lendemain des élections à l'issue desquelles DéFI n'a pas obtenu d'élu en Région wallonne.

Diplômée en droit de l'ULB, Sophie Rohonyi a fourbi ses ames en politique comme assistante parlementaire de l'ex-président Olivier Maingain, alors député fédéral, entre 2014 et 2019. De 2016 à 2019, elle a été présidente de DéFI périphérie. Deuxième sur la liste du parti amarante pour la Chambre dans la circonscription de Bruxelles-capitale, elle est devenue députée fédérale en 2019. Elle n'a pas été réélue le 9 juin dernier. Par ailleurs, la nouvelle présidente a également pris la présidence du Conseil des femmes francophones de Belgique en avril de l'année dernière .

"Je remercie infiniment les membres de DéFI pour leur confiance", a commenté Sophie Rohonyi disant mesurer "l'immense responsabilité" que ceux-ci lui ont confiée et "l'immense tâche à réaliser. C'est ensemble que nous transformerons la sympathie que beaucoup ont pour notre projet libéral et progressiste en une véritable adhésion".

Pour la nouvelle présidente, c'est une nécessité face aux "menaces qui pèsent plus que jamais sur les francophones". "Je tâcherai donc avant tout de fédérer toutes les forces vives du parti, pour que DéFI redevienne une force politique incontournable qui redonne foi et espoir en la politique et en l'avenir", a-t-elle déclaré.

Dans sa première allocution à la tête des amarantes, Mme Rohonyi a aussi tenu à remercier son prédécesseur, François De Smet, "seul président de parti resté digne dans les débats politiques, à apporter de la hauteur et de la nuance dans un monde en proie aux simplismes et aux populismes". "Il a été, à l'image de notre parti et de tout ce qu'il a traversé jusqu'ici, finalement: fort et intègre dans l'adversité, toujours capable de rebondir après des défaites ou des choix difficiles mais nécessaires et conformes à nos engagements."

Pour la nouvelle présidente, DéFI "n' a pas les moyens des autres mais a beaucoup de choses que les autres n'ont pas". Il obtient des résultats là où il exerce des responsabilités; c'est un rempart local des détricotages et des abandons nuisibles qui sont opérés et qui seront encore opérés par les autres niveaux de pouvoirs. "Nous sommes libéraux mais aussi sociaux et progressistes, nous refusons des réformes de l'Etat parce que servant le projet confédéraliste des nationalistes flamands prêts à tout, quitte à mettre notre intégrité physique en danger, pour arriver à leurs fins. Nous refusons les marchandages de nos droits fondamentaux", a-t-elle encore dit.

Sophie Rohonyi a enfin indiqué qu'elle organisera, dès la semaine prochaine, des rendez-vous avec les sections locales bruxelloises, de la périphérie et des fédérations provinciales wallonnes, pour mettre le parti en ordre de marche en vue des élections communales. De son côté, Baudouin Decharneux s'est engagé à, "mettre tout en œuvre pour maintenir l'union entre nous. Plus que jamais, les idées et les valeurs de DéFI sont nécessaires au sein du paysage politique", a-t-il ajouté.

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