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Paul Magnette, président du Parti Socialiste belge et père de quatre enfants, partage ses réflexions sur sa vie personnelle et politique. Au-delà de ses fonctions publiques, le politicien reste profondément attaché à sa ville et à sa famille. Il s'est confié au micro de Christophe Deborsu.
Invité dans RTL info Signatures, Paul Magnette, président du Parti Socialiste, a abordé divers sujets de politique belge et internationale. Mais une fois l'émission terminée, l’homme politique s’est prêté au jeu des questions plus personnelles : "Avez-vous peur de la mort ?" ou encore "Quel est votre talent caché ?" L'occasion de découvrir une facette méconnue de l'ancien bourgmestre de Charleroi.
RTL Info : Pourquoi faites-vous de la politique ?
Paul Magnette : Je fais de la politique pour essayer d'améliorer la vie des gens. Je croise encore très souvent des gens qui me disent : “On fait tous les efforts, on travaille et la vie est dure et on a peu de joie. On doit joindre les deux bouts sans arrêt. C'est compliqué”. Je trouve que tout le monde a le droit au bonheur.
Allez-vous faire de la politique jusqu'à la fin de votre vie ?
Non, je ne veux pas faire de la politique jusqu'à la fin de ma vie. Je pense qu'à un moment donné, il faut s'arrêter, faire autre chose. Et puis se reposer. Tant que je suis utile, je continue. Et puis après on verra.
Ressentirez-vous un manque si vous ne devenez jamais Premier ministre ?
Non, je ne ressentirais pas un manque, si je ne suis jamais Premier ministre, je n'ai pas de revanche à prendre sur la vie. Je veux juste être utile.
Pensez-vous redevenir bougmestre de Charleroi un jour ?
Je ne crois pas que je serai un jour à nouveau bourgmestre de Charleroi. Je l'ai été pendant douze ans. Ça a été vraiment quelque chose de passionnant. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour transformer la ville. Mais après, d'autres ont pris la relève et c'est bien comme ça.
Pourriez-vous quitter la ville de Charleroi ?
Non, je ne pense pas que je pourrais jamais quitter la ville de Charleroi. C'est la ville où j'ai tout vécu, où j'ai ma famille, où j'ai mes amis, où j'ai ma vie. Et c'est là que je me sens le mieux au monde.
Une carrière politique en France, c'est possible ?
Non, je n'ai aucune vocation à faire une carrière politique en France.On m'avait proposé il y a cinq ans d'être tête de liste pour les européennes. J'avais décliné parce que je suis ici en Belgique et c'est ici que j'ai envie d'être utile.
Êtes-vous en train d'écrire un livre ?
Non, je ne suis pas en train d'écrire un nouveau livre. Je n'ai pas le temps. Même si j'avais commencé à réfléchir à un livre de recettes de cuisine parce que j'adore la cuisine.
Quel est votre objet le plus précieux ?
Je ne suis pas très attaché aux objets, mais j'ai quand même une boîte où je garde des souvenirs, notamment les dessins que m'ont fait mes enfants quand ils étaient petits, des cartes postales qu'on m'a envoyé, des cartes d'anniversaire.
Quelle est votre principale qualité ?
Je ne sais pas quelle est ma principale qualité. C'est aux autres qui faut le demandait. Mais les gens qui me connaissent me disent en général que je suis sincère.
Quel est votre plus grand défaut ?
Mon plus grand défaut, c'est sans doute l'impatience. Je voudrais que tout aille beaucoup plus vite.
Quel a été le moment le plus difficle de votre carrière ?
Le moment le plus difficile de mon existence, ça a été la mort de mon père quand j'étais adolescent.
À quel moment avez-vous été le plus heureux ?
Le moment où j'ai été le plus heureux dans ma vie, c'est à la naissance de mes enfants.
Où vous sentez-vous le mieux ?
Je me sens le mieux, soit le dimanche à la maison, en famille, autour d'un bon repas ou dans les bois. J'adore me promener dans les bois.
Quel est votre talent caché ?
Je cuisine plein de choses de la cuisine italienne, de la cuisine wallonne classique. Les plats de ma grand-mère.
Qu'êtes-vous incapable de faire ?
Je suis incapable, en tout cas j'ai beaucoup de mal, à répondre à des questions qui portent sur ma vie personnelle.
Si vous deviez faire quelque chose autrement, qu'est-ce que ce serait ?
Ce que je voudrais refaire autrement, je ne sais pas, pas grand chose, peut-être des moments où je n'ai pas été aussi gentil que j'aurais dû l'être avec des gens que j'aime.
Avez-vous peur de la mort ?
Je n'ai pas peur de la mort. J'ai peur de la mort de mes proches, des gens que j'aime. Mais je n'ai pas peur de mourir.
Que se passe-t-il après la mort ?
Je ne sais pas ce qui se passe après la mort. On verra bien. Je vous dirai de là-haut.