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C'est le film belge le plus attendu de 2025. Le nouveau Fabrice du Welz, Maldoror, fait l'événement puisque pour la première fois, le cinéma s'emparera de l'affaire Dutroux. Le réalisateur a raconté avoir rencontré "un bloc d'hostilité" face à l'idée de faire un film sur le criminel.
Le film Maldoror du réalisateur belge Fabrice du Welz est librement inspiré de l'affaire Dutroux. En application du principe de la liberté d'expression, s'inspirer de faits réels pour réaliser un film est parfaitement autorisé et c'est même en réalité une pratique courante. Cela ne signifie pas pour autant qu'il est possible de tout faire. La liberté de création des scénaristes s’arrête là où les droits des personnes commencent. Il convient donc de respecter la vie privée des individus, de ne pas tomber dans l’injure ou la diffamation mais aussi de respecter un minimum les faits historiques.
Selon l'avocat de Marc Dutroux, personne n'a demandé l'accord de son client pour tourner un film sur lui. Bruno Dayez indique que son client ne l'aurait pas forcément donné mais aucune poursuite n'est envisagée de leur côté.
D'autres exemples
Si ce n'est pas respecté, il y a un risque d'être poursuivi et condamné. Le téléfilm "L'affaire Vuillemin" (sur l'affaire du Petit Grégory) a valu à la chaine Arte d'être condamnée au motif que les réalisateurs conduisent nécessairement le téléspectateur à penser que le petit Grégory a passé ses dernières minutes de vie à bord de la voiture de Bernard Laroche, tué par le père de l'enfant Jean-Marie Vuillemin.
Il y a quelques années, le docteur Schaar et Bouchaïb Moqadem ont tenté de s'opposer au film de Joachim Lafosse, "Aimer à perdre la raison", lui aussi librement inspiré de l'affaire Lhermitte et de l'assassinat de ses 5 enfants.
Ils ont lancé plusieurs actions en justice, qui n'ont pas abouti et n'ont pas empêché le film de sortir, d'être vu et d'être récompensé.
Retrouvez "Vous êtes dans le journal", du lundi au vendredi de 18h à 19h sur bel RTL avec Peggy Simono et Thibaut Roland.