Selon Dawn Fantasia, représentante républicaine, ces drones, dont certains mesurent jusqu’à 1,80 mètre de diamètre, volent souvent avec leurs lumières éteintes. "Ils ne ressemblent en rien à des drones de loisir", affirme-t-elle. Melissa Koscielniak, témoin direct, confirme, quant à elle, que leur taille est particulièrement effrayante. Mark Taylor, le maire de Florham Park dans le New Jersey, compare ces engins à de petites voitures.

Le phénomène prend une tournure d'autant plus préoccupante en raison des lieux survolés: plusieurs drones ont en effet été repérés à proximité de Picatinny Arsenal, un centre de recherche militaire, et au-dessus du terrain de golf du président élu Donald Trump, situé à Bedminster. 

Une réglementation insuffisante face à des engins inhabituels 

Si les drones sont autorisés à voler à des fins récréatives et commerciales dans le New Jersey, leur utilisation reste soumise à des règles strictes. Or, les appareils observés semblent bien plus imposants que ceux utilisés par des amateurs.

Le gouverneur de l’État, Phil Murphy, a assuré que la situation était prise "très au sérieux" tout en affirmant qu’aucun élément ne laisse penser à une menace immédiate.

Certains élus locaux réclament cependant un renforcement des règles, voire une interdiction temporaire des vols de drones.

Des incidents intrigants 

Le week-end dernier, 12 drones ont suivi un canot de sauvetage des garde-côtes près du phare de Barnegat. Bien que ces appareils n’aient pas perturbé les opérations, leur présence reste inexpliquée. Le FBI, assisté par les garde-côtes et d’autres agences, continue d’analyser les images recueillies.

Dans une lettre au secrétaire américain à la Défense, deux membres républicains du Congrès ont même demandé à l’armée d’intervenir pour abattre ces drones. Néanmoins, le Pentagone a rapidement écarté les hypothèses d’un lien avec une entité étrangère ou hostile, y compris l’Iran. Sabrina Singh, porte-parole du Pentagone, a affirmé qu’aucun "vaisseau mère" étranger ne lançait ces engins depuis les côtes américaines. 

Une énigme non résolue 

Pour l’instant, les autorités peinent à rassurer la population. Robert Wheeler, vice-directeur du FBI chargé des incidents critiques, reconnaît l’incertitude qui entoure cette affaire. "Aucun élément" ne prouve que la sécurité publique est menacée", a-t-il déclaré. "Mais nous ne savons pas et c’est ce qui est inquiétant."

Le FBI étudie les images disponibles et appelle les habitants à en partager d’autres.