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Accusé de viols, l'homme à l'origine du mouvement "Balance ton bar" devant la justice: "Il a été suffisamment puni sur les réseaux sociaux"

En 2021, l'ancien barman d'un établissement bruxellois était accusé de viols par deux femmes. Cette affaire avait entraîné une vague d'indignation et le mouvement "Balance ton bar" avait été créé. Son procès s'est ouvert ce mercredi. 

C'est un mouvement qui est né en Belgique avant de s'étendre dans de nombreuses villes françaises, jusqu'à arriver de l'autre côté de la Manche. "Balance ton bar", c'est un appel au boycott contre les violences et agressions sexuelles commises dans des bars et établissements de nuit. Sur internet, notamment sur Instagram, le mouvement a pris de l'ampleur, et régulièrement, des témoignages - le plus souvent de femmes - sont recensés. 

Si ces témoignages ne font pas toujours l'objet de plainte et donc d'enquête, l'affaire qui a lancé cette vague d'indignation "Balance ton bar", est bel et bien au cœur d'un procès qui s'est ouvert ce mercredi à Bruxelles.

Cette affaire, c'est celle d'un ex-barman du "Waff" puis de l'établissement "El Café" (dont un ancien videur a été condamné à 50 mois de prison ferme pour viol cette année), qui a été accusé de viols par deux femmes en 2021. Elle est portée cette semaine devant le tribunal correctionnel.

Selon les informations de nos confrères de la RTBF, l'avocate du prévenu a demandé son acquittement. Bien qu'elle ne "remette pas en cause le traumatisme", l'avocate estime que son client ne pouvait discerner l'absence de consentement de ses victimes puisqu'il était sous l'emprise de l'alcool et qu'il ne les connaissait pas suffisamment. 

Ces propos sont contestés par la défense des parties civiles pour qui le serveur était conscient de la vulnérabilité de ses victimes. 

De son côté si le parquet reconnaît la culpabilité de ce dernier et son action en pleine conscience sur des personnes vulnérables, il n'a pas requis de peine à son encontre. "Le prévenu a déjà été suffisamment puni sur les réseaux sociaux", a indiqué le parquet. "L’identité complète de l’homme a été diffusée, de même que son adresse. Des appels aux représailles ont également été lancés et plusieurs plaintes ont été déposées contre lui, qui se sont avérées injustifiées par la suite". Le parquet a également évoqué un "lynchage" envers le prévenu. 

Le jugement est prévu pour le 29 janvier 2025. 

 

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