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Jan Jambon a tenu mercredi son dernier discours de veille de 11 juillet, plaidant pour "une coquille confédérale" et un maximum de compétences aux mains des Régions. Les compétences sont actuellement "trop éparpillées", estime-t-il, ce qui freine les entités fédérées dans leur gestion. "L'architecture de ce pays ne fonctionne pas".
Le ministre-président flamand sortant s'exprimait à Courtrai, à la veille de la fête de la Communauté flamande. Il s'est félicité de la forme "excellente" du nord du pays sur les plans économique et sociétal, visible à travers le taux d'emploi, la vivacité de l'innovation et des technologues, ou encore les investissements en recherche et développement. La Flandre "joue la Champions League dans de nombreux domaines", assure le poids lourd de la N-VA.
La structure défaillante de l'Etat Belgique est cependant responsable d'un certain "frein" dans les ambitions flamandes, assure Jan Jambon, citant la politique en matière d'emploi, de santé, la justice, le fiscal et l'énergie.
Le confédéralisme reste le rêve de la N-VA, dont le président Bart De Wever est désormais formateur au fédéral. Reste à voir dans quelle mesure le parti nationaliste flamand parviendra, dans ce rôle, à réaliser ses ambitions communautaires. "C'est à nous de convaincre les autres", observe Jan Jambon, qui n'oublie pas de flatter le sud du pays. Avec les résultats électoraux inédits enregistrés en Wallonie (montée du MR et des Engagés), "je pense que les partis qui ont la main aujourd'hui peuvent prendre leur Région en main. C'est, je pense, une opportunité unique de réaliser une 'Wallonie prospère' (en français dans le texte, NDLR), à côté d'une Flandre prospère", indique-t-il, sans évoquer Bruxelles, la troisième Région.