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Théo Francken et Georges-Louis Bouchez s'affrontent dans "Le Match" sur RTL tvi et RTL play. Sur le thème de l'immigration, MR et N-VA semblent s'entendre. L'homme fort flamand souhaite instaurer un "modèle australien". Que veut dire ce terme et est-il approuvé par le MR ?
Le dossier de l'immigration est un thème important pour la N-VA et le MR. Théo Francken, ancien secrétaire d'État à l'Asile et à la Migration, plaide pour un nouveau système. "Vous avez surpris certains en plaidant pour la manière britannique de faire qui est d'envoyer les migrants au Rwanda, où ils peuvent demander d'être régularisés. C'est assez fort quand même, vous avez dit que c'était une idée intéressante", s'interroge Christophe Deborsu, modérateur du "Match".
La police essaye de les expulser mais ça ne marche pas
"Je ne crois plus dans le système actuel", répond Théo Francken. "Ils arrivent dans un petit bateau avec un trafiquant, quelque part sur une île en mer Méditerrannée et ils sont arrivés en Europe, ensuite la procédure dure deux ans en Belgique. Sous mon mandat, c'était trois mois, bon... Maintenant, c'est deux ans et on lui dira 'Tu peux rester ou tu dois rentrer'. 60 % doivent rentrer, mais ils ne le font pas, ils restent ici, la police essaye de les expulser, mais ça ne marche pas", déplore le partisan N-VA.
Modèle australien
"Je pense qu'il vaut mieux prendre le modèle australien qui a été lancé par les socialistes australiens", souligne bien Théo Francken. "Ils protègent mieux leurs frontières et empêchent les entrées illégales."
La procédure, à l'instar du modèle britannique, sera externalisée en dehors des frontières européennes : "Pas au Rwanda, mais on regarde pour l'Albanie, la Macédoine du Nord, les Balkans par exemple", explique-t-il.
Accueillir des réfugiés n'est pas un problème en soi pour Théo Francken : "On ne peut pas fermer les yeux. Nous sommes le continent le plus riche du monde, on ne peut pas ignorer cette misère". À souligner qu'il devra inévitablement fermer les yeux après un certain nombre de réfugiés pour faire fonctionner son modèle. "Chaque année, on prévoit un quota de vrais réfugiés, pas ceux qui font semblant. On aide les vrais réfugiés à nos conditions", conclut-il.
Soutien du MR ?
Georges-Louis Bouchez approuve en tout cas le constat : "Faire venir des personnes en situation illégale dans notre pays et puis leur dire : 'Vous introduisez une demande', et ils doivent attendre plus de deux ans. Le résultat, c'est quoi ? C'est qu'on n'arrive pas à les renvoyer dans leur pays. Il y a 120.000 ordres de quitter le territoire qui ne sont pas respectés en la matière", regrette le président du MR.
Fonctionnaires européens dans les pays d'émigration
Pour le fonctionnement même, il privilégie plutôt une autre approche : "Notre proposition, c'est que des fonctionnaires européens puissent aller dans les pays d'émigration, analyser les dossiers. Les personnes qui sont dans les conditions viennent chez nous, de façon sûre. En avion, et ne risquent plus leur vie en Méditerrannée. Les personnes qui ne sont pas dans les conditions ne peuvent pas venir et qui viennent malgré tout dans notre pays, elles doivent être automatiquement renvoyées dans le leur", conclut Georges-Louis Bouchez.
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