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La banque Belfius refuse d'aider financièrement la Ville de Mons: aurait-elle peur d'un PTB trop dépensier?

Aider Liège, Charleroi et Mons : c'est "niet" pour Belfius. Comment expliquer cette décision de la banque, particulièrement dure pour la ville de Nicolas Martin ? 

"Belfius refuse de financer Mons après l’arrivée du PTB au pouvoir" : ce titre fait la Une du journal l’Écho qui, même si Belfius refuse de commenter ce dossier, confirme son information.

Alors que Belfius avait été appelée à la rescousse dans le cadre du plan "Oxygène" pour financer des communes et des villes wallonnes en difficulté, la banque a fait savoir au gouvernement wallon qu’elle refusait d’aider en ligne directe les villes de Liège, Charleroi et Mons. Si ce refus semble justifié pour Charleroi et Liège en raison de l’état catastrophique de leurs finances, la ville de Mons aurait sans doute mérité un autre traitement. Plusieurs sources affirment donc que Belfius refuse de faire confiance à une majorité dans laquelle se retrouve le PTB. 

Sur quels critères Belfius a pris cette décision ? "Une banque ne prend pas de décision politique, le contraire serait étonnant", confie Giuseppe Pagano, professeur d'économie à l'Université de Mons, et ce pourrait même être une atteinte à la démocratie.

Selon l'économiste Bruno Colmant, il y a bien des préjugés tels que "l'extrême gauche est dépensière et va mettre par terre les finances communales", mais ce sont juste des préjugés et ce n'est pas ça qui guide les banques dans leur décision de prêter ou non de l'argent.

"Après tout", fait remarquer Bruno Colmant, "quand les banques sont tombées en faillite en 2008, il n'y avait pas le PTB". Ce qu'elles évaluent, ce sont les risques et les garanties de remboursement du prêt. Elles ont ainsi le droit de refuser un prêt ou de prêter, mais à un taux plus élevé.

D'après Bruno Colmant,  ce qui s'est sans doute passé dans le cas qui nous occupe, c'est que Belfius et toutes les banques veulent diversifier les risques : ne pas risquer beaucoup sur une ville et plutôt que de mulitiplier les débiteurs, elles préfèrent accorder un prêt à la région à charge et ce sera ensuite à cette région de répartir les fonds dans les villes
et de rembourser le prêt.

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