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Raoul Hedebouw revient sur les résultats des élections et les négociations de coalition pour certaines communes, comme Molenbeek ou Mons, où le PTB est monté dans la majorité.
"J'avais dit pendant toute la campagne électorale que nous voulions monter dans des majorités, on l'a fait", se félicite Raoul Hedebouw sur le plateau du RTL info 19h.
Et pourtant, cela n'a pas toujours été évident pour ces communales 2024. "Prenons Mons par exemple, où il y a eu une campagne est très polarisée avec Georges-Louis Bouchez qui a un peu tiré dans tous les parties possibles imaginables", souligne-t-il. Là, selon lui, le PTB garde toute son autonomie "avec son programme local" et a pu mettre dans l'accord de "pacte de majorité les petites touches du PTB", telles que des logements accessibles pour le grand public, la garantie sur le prix des taxes sur les déchets, la mise en place d'un point mauve pour signifier les agressions sexuelles...
"Le MR a perdu son pari"
Au contraire, à Liège, ville d'origine du chef du PTB, le PS a signé une charte où il s'engage à ne pas gouverner avec le parti de gauche, le jugeant extrémiste. "Je ne comprends pas pourquoi la fédération liégeoise du PS", s'insigne-t-il. "La direction de la fédération liégeoise du PS décide de suivre le MR, parce que Georges Louis Bouchez va avoir ses dictats, et Georges Louis Bouchez il rigole pas pour l'instant, parce qu'il croyait pouvoir neutraliser les voix du PTB. Il voulait cadenasser le pouvoir pour le MR en se disant que les voix du PTB sont méprisables, anti-démocratiques." Pour Raoul Hedebouw, le président du MR "a perdu son pari, c'est pour ça qu'il est en train de flipper." "Il est en train de dire, attendez 'Je suis en train de perdre du pouvoir, le PTB va entrer dans des majorités, il est en train de paniquer à bord."
Raoul Hedebouw évoque également la situation a Herstal, où le PTB a fait un score de 31% aux élections communales. "On aurait pu faire une coalition PS-PTB, non?", questionne le chef du parti, se moquant au passage d'un MR qui "pour la première fois en un siècle est à la tête d'Herstal".
Finalement, Raoul Hedebouw répond à son adversaire politique, Georges-Louis Bouchez, et ses qualifications. "Je veux lui répondre tout de suite, le PTB n'est pas un parti extrémiste. Tous les politologues belges sont clairs là-dessus, le PTB est un parti démocratique, nous sommes un parti qui se bat pour les droits démocratiques", rappelle-t-il. Selon lui, le MR continue de définir ainsi le PTB afin de "maintenir le pouvoir par le pouvoir". "Et il a intérêt, il a raison d'avoir peur, parce qu'aujourd'hui le PTB est en train de devenir une force de plus en plus grande", conclut-il.