Partager:
Il n'y aura pas de recours contre la décision du collège juridictionnel d'annuler les élections communales à Saint-Josse-ten-Noode où les citoyens devront donc revoter, a annoncé mercredi soir le bourgmestre sortant, Emir Kir.
"Mon recours? C'est dans les mains de l'électeur que je le place", a déclaré ce dernier à l'issue de l'Assemblée générale des amis de la Liste du Bourgmestre pendant laquelle la décision d'aller directement aux élections a été approuvée par les militants.
Si les arguments contre la décision du collège juridictionnel ne manquaient pas, c'est la durée du recours, la période de flottement qui en aurait découlé et la victoire nette du mois d'octobre qui ont fait pencher la balance en faveur de la tenue d'élections rapides, a expliqué Emir Kir. "On veut ternir une victoire incontestable en répandant un parfum de soufre. Notre réponse est simple: assez de comptes d'apothicaires, d'analyse graphologique, de comparatifs de stylos mais surtout de politique politicienne et de règlement de comptes. Mon recours, c'est dans les mains de l'électeur que je le place", a-t-il insisté.
"En octobre, je dédiais cette victoire aux citoyens. Aujourd'hui, face à cette décision inique, ubuesque et politisée, nous répondons à nouveau, aux urnes citoyens", a ajouté le bourgmestre sortant.
Le 19 novembre dernier, le collège juridictionnel a annulé les élections à Saint-Josse après avoir constaté pour 66 procurations une irrégularité par défaut de signature, de données incomplètes et/ou par manque d'attestations. Cinquante autres ont été signées le jour du scrutin soit par le bourgmestre, soit par son délégué, ce qui ne permet pas de certifier qu'elles ont été déposées dans le délai légal, au plus tard la veille du scrutin.
L'addition de ces deux séries de procurations irrégulières est à elle seule plus élevée que le nombre de voix qu'il manquait à la Team Fouad Ahidar et à Ecolo pour obtenir un siège de plus dans cette commune bruxelloise.
Que va-t-il se passer à présent ? Voici la réponse de Pascal Delwit, politologue à l’ULB: "Il va y avoir une campagne électorale, mais rien n’est certain. Elle sera de la même nature que celle des élections du 13 octobre. Bien évidemment, le contexte est déjà chahuté et tendu dans la commune de Saint-Josse. On peut imaginer que la décision du collège et l’organisation de nouvelles élections. On peut imaginer qu’on aura une élection relativement tendue."
