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Raoul Hedebouw, président du PTB, parti en progression à Bruxelles et en Flandre était invité sur le plateau du RTL info 19 heures. Face à Martin Buxant, il est revenu sur les succès de son parti mais sur l'échec général de la gauche.
Généralement, lorsqu'un parti sort comme étant l'un des vainqueurs d'une élection, on lui propose des coalitions. Le téléphone de Raoul Hedebouw a-t-il donc sonné aujourd'hui ? "Il y a effectivement des téléphones qui chauffent parce que fatalement, on est devenu le quatrième parti du royaume, on est quand même passé de 560 à 750.000 voix, donc il y a vraiment une percée majeure de la gauche de gauche, aussi en Flandre et à Bruxelles", note Raoul Hedebouw.
"Au niveau des partis politiques, on attend de discuter avec tous les partis, on avait dit dès le départ qu'on voulait pouvoir monter dans un gouvernement, mais pour appliquer une politique sociale évidemment", précise-t-il.
Là n'est-il pas le problème lorsqu'on voit que les Ecolo et le PS, les autres formations de gauche, ont décidé d'aller dans les oppositions ? "Pendant la campagne, déjà, ils avaient dit qu'ils ne voulaient pas du PTB, à mon avis ça, c'est une erreur majeure, parce qu'en fait le PS et les Écolos ont poussé à voter pour Les Engagés. De ce côté-là, je crois que la gauche doit se ressaisir là-dessus, le PTB a bien maintenu son score, pourquoi ? Parce que nous avons gardé nos points de rupture, et donc pour votre question très concrète, c'est clair qu'avec le MR ça va être difficile", avoue-t-il. "Avec Les Engagés, on peut discuter, mais ce sont des sortes de Macron belge, ni à gauche, ni à droite, mais c'est surtout "ni à gauche" avec des partis centristes de ce style".
Hedebouw attaque Magnette
Si le PTB est la seule formation de gauche à "sauver l'honneur" côté francophone, certains chuchotent que ce serait justement le PTB qui aurait affaibli la gauche, ce qui n'est pas du tout l'avis de Raoul Hedebouw, président du parti. "C'est plutôt quand Paul Magnette, président du PS, a dit que le PTB était des couillons, des nullités. Au lieu de taper sur nous, il aurait dû taper sur la droite. Ils ont dit qu'on n'irait jamais dans un gouvernement et résultat, ce sont Les Engagés qui en ont profité".
Pour lui, le secret de la réussite de la gauche, c'est quand cette dernière met ses valeurs en avant. "Lorsque la gauche parle de la taxe des millionnaires, du retour de la pension à 65 ans, que la gauche fonctionne. Toutes ces choses, Paul Magnette a dit qu'elles n'étaient pas réalistes. Cette gauche, c'est la gauche de la résignation".