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Les présidents de partis se reverront mardi matin avant que Bart De Wever ne se rende une nouvelle fois au Palais.
Bart De Wever sera à nouveau reçu par le Roi Philippe ce mardi matin, mais le formateur a toujours les mains vides. Cela commence tout doucement à ressembler à un cirque... Le mot n’est pas de nous, mais du président du CD&V, les démocrates-chrétiens flamands, interviewé hier soir.
Le formateur doit jongler entre un Conner Rousseau, patron des socialistes flamands, qui ne veut pas de la coalition Arizona, sauf si on lui coche toutes les cases du manuel socialiste – ce que les autres partis refusent évidemment de faire, MR en tête, et puis de l’autre côté, le formateur a une alternative, avec les libéraux flamands, mais elle pose aussi problème.
De Wever, ce matin, est donc entre le marteau et l’enclume.
Pourquoi cette alternative à l’Arizona, avec les libéraux flamands à la place des socialistes, pose-t-elle problème ?
La coalition Lagon, comme on l'appelle (bleu, orange et jaune) totaliserait 76 députés sur 150. Alors mathématiquement, c’est une majorité, mais pratiquement, c’est injouable. Car si un député quitte la séance, l’opposition peut tout renverser. Le trait est un peu forcé, mais ce n’est pas loin de la vérité.
En attendant, donc, ce matin, De Wever va présenter les deux options, Arizona et Lagon, au Roi. Ce dernier va certainement temporiser : pas question de démission à ce stade. Soit De Wever reste et voit son mandat prolongé pour explorer davantage la piste Lagon, soit le Roi désigne un nouvel intermédiaire, par exemple, un centriste flamand comme Sammy Madhi pour poursuivre les travaux.
Deux certitudes ce 12 novembre : les problèmes qui empêchent la constitution sont en Flandre. Et chaque jour qui passe complique la situation belge au niveau budgétaire. Avec cette conséquence : nous allons tôt ou tard payer la facture.
