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Sophie Rohonyi est candidate à la présidence de DéFI. La désormais ancienne députée, après les élections du 9 juin, ne veut se placer ni à gauche, ni à droite. Elle dit être libérale ET sociale et progressiste.
Sophie Rohonyi, l’ex-députée fédérale DéFI, était l’invitée de Bel RTL matin. Au micro de Martin Buxant, elle a annoncé sa candidature à la présidence de DéFI. Celle qui ambitionnne de succéder à François De Smet, a donné les premiers "coups" à droite et au centre.
Votre axe de future présidente de DéFI, ce sera plutôt la critique de la droite, vous êtes de gauche?
Non, je suis une libérale, sociale, progressiste. Pour moi, le clivage gauche-droite, il n'a aucun sens. Je peux vous dire que nous soutenons la liberté d'entreprendre. On estime que les indépendants dans ce pays ne sont pas assez soutenus au regard de ce qu'ils apportent à notre société, au regard de la création d'emplois qu'ils apportent. Mais à côté de ça, il faut renforcer un filet de sécurité. Et notamment, on a un discours tout à fait alternatif à ce que proposent Les Engagés ou le MR, par rapport au sort des chômeurs de longue durée. Aujourd'hui, on voit, au regard des chiffres de l'ONEM, que parmi les chômeurs de longue durée, il y a bien évidemment des personnes qui profitent du système. Mais il y a aussi beaucoup, et en grande majorité, des personnes qui le sont en raison de leur âge. Et par conséquent, les employeurs ne veulent pas, par exemple, valoriser leur ancienneté. Les personnes qui souffrent de problèmes médicaux ou encore de sous-qualifications. On estime que par rapport à la diversité de ces profils, on doit pouvoir mettre en place une obligation de formation et pas dire du jour au lendemain, vous n'aurez plus droit à rien.
Donc, on laisse le chômage après deux ans?
Vous irez au CPAS et finalement, on va faire quoi ? De faire en sorte que ces chômeurs de longue durée se transforment en malades de longue durée. Et donc on déplace finalement le coût qui incombera à la sécurité sociale.
Et donc ça, c'est votre différence fondamentale avec Les Engagés sur le chômage?
C'est l'une de nos différences. Et puis, il y a aussi une différence fondamentale par rapport au conservatisme des Engagés. Les Engagés, ce n'est que le recyclage du PSC. Ce parti qui a voté contre la légalisation de l'avortement, de l'euthanasie, du mariage homosexuel pendant cinq ans au Parlement fédéral. J'ai vu encore le conservatisme des Engagés, anciens PSC. Et donc, c'est aussi l'une des grandes différences entre nous et Les Engagés, et aussi par rapport à la défense des francophones.
Il y a quand même certains responsables de DéFI qui quittent votre parti, comme à Namur, pour rejoindre Les Engagés de Maxime Prévot. C'est quoi là derrière, le message?
Alors, autant, je peux tout à fait comprendre la déception qu'ont ressentis ces candidats et en particulier notre tête de liste qui s'est démenée, vraiment pendant cette campagne. Autant, je ne peux pas comprendre son opportunisme. Parce que lorsque l'on ambitionne de se présenter à la coprésidence d'un parti, DéFI, pour une semaine plus tard, à peine, rentrer dans les rangs d'un autre parti qui était censé constituer l'opposition. DéFI devait être l'alternative à ce parti qu'il a finalement rejoint. C'est de l'opportunisme. Et puis, c'est aussi et surtout une trahison vis-à-vis des électeurs qui ont voté pour lui, pas en raison uniquement de sa personne, mais aussi et surtout parce qu'il représentait le parti DéFI comme alternative aux Engagés à Namur.