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L’Arizona semble enfin sur les rails du succès. A Bruxelles aussi, les choses semblent se débloquer en vue de la formation d’un gouvernement. Et puis, les majorités formées avec le PS et le PTB mettent Georges-Louis Bouchez dans une colère bleue.
Carnet de campagne, la négo, épisode 15.
La libération de Conner Rousseau
On pensait que c’était mort, ou presque. Bart De Wever a reçu de la part du Roi un dernier sursis en début de semaine pour tenter d’arranger les chose... jusqu'à ce jeudi, comble de la dramatisation. Une réunion de la dernière chance et des course poursuites ont eu lieu dans les couloirs du Parlement avec un formateur apparemment agacé. "Ne me forcez pas de me mettre en courant parce que ce sont des images très gênantes", a-t-il demandé, en faisant référence à 2007 et à son ancien collègue de cartel, Yves Leterme.
Quelques heures plus tard, et une nuit presque blanche, la libération grâce à Conner Rousseau. "Si ces ouvertures deviennent réelles, si on peut faire contribuer davantage les épaules les plus larges, répartir les charges équitablement et si nous protégeons aussi les nombreux pensionnés, alors, oui, nous ferons partie de ce que vous nommez le gouvernement De Wever 1er", a annoncé le président de Vooruit.
Des accords historiques pour le PTB
Le PTB a signé un accord avec le PS à Molenbeek, où un troisième parti est toujours recherché pour gouverner. Du côté de Forest, un accord a été signé et une majorité formée le PS et Ecolo où le PTB prend le pouvoir, tandis que le MR descend dans la rue pour manifester. Georges Louis-Bouchez est derrière les barricades avec Défi pour dénoncer ces alliances. "C'est bien plus important que la question de la colère parce que la colère c'est un sentiment momentané ", a expliqué le chef du MR. "C'est la question à un moment donné d'avoir des conséquences politiques par rapport à ces choix. Le Parti socialiste ne peut pas normaliser des accords avec le PTB, on ne peut pas normaliser des accords avec les communistes et de l'autre côté avoir des leçons de morale en permanence sur la manière dont la droite devrait se comporter."
Forest, Molenbeek après Mons: Georges-Louis est quelque peu colère. Tout ça n’a pas manqué de faire réagir le président du PTB qui était de passage dans le RTLinfo 19h de jeudi soir. "Georges-Louis Bouchez va avoir ses dictats et il ne rigole pas pour l'instant parce que lui il croyait pouvoir neutraliser les voix du PTB", a affirmé Raoul hedebouw. "Il a cadenassé le pouvoir pour le MR en se disant que ses voix du PTB sont méprisables, anti-démocratiques. Et de ce côté-là il a perdu son pari, c'est pour ça qu'il est en train de flipper Georges-Louis Bouchez est en train de dire, 'Attendez je suis en train de perdre le pouvoir, le PTB, les voix vont rentrer dans des majorités'."
Ces coalitions ne sont pas légion partout sur le territoire. En province de Liège, le PS s'est engagé à ne pas s’allier avec le PTB. "À mes yeux, c'est une réalité locale et une maturité par rapport à l'exercice du pouvoir", a indiqué le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, face à Martin Buxant. "Je n'y crois pas pour l'instant même si nous avons eu des convergences pendant la campagne électorale et c'est intéressant pour la suite."
D'autres déblocages?
Les négociations semblent aussi se débloquer pour la formation du gouvernement bruxellois. Et si cela reste encore discret, il y aurait désormais aussi une majorité du côté néerlandophone. Ce devrait donc être un gouvernement avec Groen, le CD&V, Vooruit et l’OpenVLD qui a accepté cette semaine de ne pas exiger de ministre.