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"On doit bousculer les choses": dans Femmes de pouvoir, Farida Tahar incite les jeunes filles à s'investir en politique

À l’approche des élections, Claire Carosone explore l’engagement politique féminin au travers de 12 entretiens exclusifs. Farida Tahar (Écolo) se confie sur ses engagements politiques qui l'animent depuis sa plus tendre enfance. 

Qu’elles soient ministres, députées, bourgmestres ou encore militantes, les femmes politiques partagent leur expérience. Elles reviennent sur leur parcours, leurs engagements et leurs combats.

Farida Tahar (Écolo) est députée bruxelloise et sénatrice. Pour les élections du 9 juin, elle est également 7e sur la liste régionale Écolo bruxelloise.

Son militantisme fait profondément partie de son ADN. "J’ai toujours eu une sensibilité contre toutes les formes d’injustices et d’inégalités", confie-t-elle. Tout au long de son parcours, elle défendra les autres, depuis l’école primaire jusqu’aux bancs de l’université.

Droits des travailleurs, causes féministes et anti-racistes… Farida Tahar est une femme profondément engagée que rien n’arrête : "C’est une suite logique de mes engagements antérieurs. Ce sont des convictions profondes qui m’animent et, plutôt que d’être spectatrice, j’ai voulu être actrice du changement".

Voici ce qu'il faut retenir de cette rencontre : 

• Elle incite les jeunes femmes à s'engager en politique : "Prenez cette place, vous avez aussi votre mot à dire. Ce n’est pas quelque chose contre les hommes, mais quelque chose qu’on fait avec eux. On doit prendre cette place, et c’est vrai que parfois, on doit bousculer les choses. On n’a pas le choix".

• Face aux remarques misogynes, la meilleure solution est l'indifférence : "La meilleure manière de répondre est de rester bien à sa place et de rester focus sur ses objectifs. C’est comme ça qu’on arrive à faire taire les mauvaises langues. Les remarques sexistes, il y en aura toujours, mais je ne veux pas que ça me freine dans mon travail. (...) Je ne me laisse pas souvent déstabiliser".

• Le sexisme ordinaire ne lui fait pas regretter de s’être engagée en politique, que du contraire : "Le sexisme n’est pas une réalité qui est proprement politique, c’est présent dans d’autres sphères de la société. Si on devait s’arrêter à chaque fois qu’on rencontre des obstacles ou des difficultés, on arrête de travailler et d’agir".

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