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Amnesty dénonce un "usage excessif de la force" par la police sur des enfants en Belgique

Les services de police ont fait un usage excessif de la force en Belgique sur des dizaines d'enfants lors de manifestations, dénonce mardi l'ONG Amnesty International dans un rapport sur le droit de manifester pacifiquement en Europe.

Dans ce rapport, l'ONG de défense des droits humains passe à la loupe 21 pays européens, dont la Belgique, où, dénonce Amnesty, "les services de l'ordre ont fait un usage excessif de la force contre des enfants". L'organisation pointe en particulier une série d'incidents entre novembre 2020 et janvier 2021, alors que des manifestations émaillaient Bruxelles pour réclamer justice pour Ibrahima (23 ans) et Adil (19 ans), deux Bruxellois décédés dans des conditions jugées suspectes.

Lors d'une manifestation contre "la justice de classe" à Bruxelles le 24 janvier 2021, 245 personnes avaient été interpellées par la police, dont des mineurs d'âge. Des jeunes, dont certains ont été blessés, accusaient la police d'avoir été violente à leur encontre.

Le rapport relève également qu'un manifestant pro-palestinien a été blessé par un canon à eau déployé par la police pour disperser une manifestation devant l'ambassade d'Israël à Uccle le 29 mai dernier.

Amnesty décrit d'autres cas de violence policière au travers de l'Europe, comme en France où un participant à une rave illégale en 2021 a perdu une main lors de l'intervention policière. En Espagne, un manifestant a perdu un testicule lors d'une manifestation pro-Catalogne à Barcelone.

Amnesty International juge également que la liberté d'expression des jeunes s'est réduite en Belgique. L'ONG cite comme exemple le ministre flamand de l'Enseignement, Ben Weyts, qui, en octobre 2021, a demandé aux écoles de considérer l'absence d'élèves pour cause de participation à une action en faveur du climat comme injustifiée.

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