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Dries Van Langenhove a été condamné ce mardi à un an de prison ferme pour infraction à la loi sur le racisme et le négationnisme par le tribunal correctionnel de Gand, dans le cadre de l'affaire Schild & Vrienden. Dave Sinardet, politologue, a décrypté pour RTL info.
Un an de prison ferme pour l'ancien député flamand. La nouvelle est tombée ce matin, et ses conséquences ont été analysées par Dave Sinardet ce mardi sur le plateau du RTL info 13h. "Pour ceux qui ne sont pas fans du Vlaams Belang, ça renforce encore plus leur thèse comme quoi le Vlaams Belang est un parti raciste ou en tout cas un parti qui héberge ou a hébergé des figures racistes", relève le politologue.
L'expert souligne que "l'extrême droite aime les discours de victimisation"; exemple très récent, selon Dave Sindardet, avec la réaction du président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken, suite à la condamnation de Dries Van Langenhove, qui a indiqué que la justice belge était "pourrie", qu'il s'agissait d'un "procès politique". "C'est une stratégie de communication assez typique de la droite radicale qui se présente comme anti-système, anti-establishment et comme victime de cet establishment", analyse le politologue.
Et pour les élections de juin?
Pour le premier concerné, qui a annoncé directement faire appel de sa condamnation, cela ne devrait pas changer grand-chose. "Il n'était plus vraiment actif en politique", rappelle Dave Sinardet. "Il a démissionné de son siège à la Chambre où il était élu pour le Vlaams Belang en février 2023."
La scène politique ne devrait donc pas revoir Dries Van Langenhove de sitôt, puisqrue son procès pourrait aller jusqu'à la Cassation (après l'appel). "Cela risque de traîner encore longtemps", note le politologue. De plus, l'ex-député a annoncé qu'il continuerait son combat comme activiste, "notamment sur les médias sociaux". Pas de suffrage en jeu, donc.