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La Commission européenne envisage de renoncer à l’interdiction des voitures thermiques après 2035: est-ce vraiment réalisable?

Dans un document datant de janvier, la Commission européenne envisage de renoncer, en partie, à l’interdiction des voitures thermiques après 2035. Mais qui prend cette décision? Et surtout, est-ce réalisable? 

La Commission européenne pourrait-elle renoncer à l'interdiction des voitures thermiques après 2035 ? Cela est possible si l'on se fie à un document datant du mois de janvier. Mais concrètement, si cela devait arriver, qui prendrait cette décision ? Serait-ce vraiment réalisable ? 

Tout d'abord, il faut que le Parlement européen et le Conseil approuvent toute modification de la législation actuelle. Comment cela se passe-t-il ? La Commission européenne peut proposer un amendement ou une suppression de l’interdiction des moteurs thermiques. Un groupe d’États membres peut aussi demander à la Commission d’agir.

Le Parlement européen peut demander une modification, mais c’est toujours la Commission qui soumet le texte officiel. Le texte est envoyé au Parlement, où il est examiné par les députés dans les commissions concernées. Puis, il y a un vote en séance plénière. Au Conseil, les ministres des États membres négocient et votent. Une majorité qualifiée est requise pour adopter le texte.

Si le Parlement et le Conseil ne sont pas d'accord, un comité de conciliation est mis en place. Une fois adopté, le texte entre en vigueur après publication au Journal officiel de l’Union européenne.

Une question se pose tout de même : est-ce réaliste ? Un retour en arrière serait difficile politiquement, car l’industrie automobile a déjà engagé sa transition vers l’électrique. Des assouplissements (par exemple, prolongation, exceptions pour les e-fuels) seraient plus probables qu’une annulation complète de l’interdiction.

Selon Auto Plus, cette ouverture permettrait aux véhicules hybrides rechargeables et aux voitures électriques équipées de prolongateurs d’autonomie de rester sur le marché après 2035.

Une perspective qui découlerait directement des pressions exercées par l’industrie automobile, et particulièrement par l’Allemagne.
Autre élément : le document stratégique laisse entendre que les carburants synthétiques (ou e-carburants) pourraient également jouer un rôle dans la transition énergétique.

Si la probabilité d’un report de l’interdiction des moteurs thermiques en Europe se confirme, Touring considère cette évolution comme un signal positif, à condition qu’elle permette d’aboutir à une transition mieux réfléchie, réaliste et soutenable tant sur le plan économique que social.

Touring rappelle qu'il est essentiel que l’ensemble des acteurs concernés – industriels, experts en mobilité, économistes et représentants des consommateurs – soient impliqués dans ces décisions stratégiques".

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