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Souvent plus douloureux que le vol d'un objet matériel, le vol d'animaux de compagnie se fait plus fréquent. La Justice juge-t-elle ces cas différemment ?
À Limal, Kaya, un berger malinois de 7 ans, a disparu depuis le 18 août. À la suite de recherches et de dizaines de battues, l’hypothèse d’un vol tient la corde d’autant que ces délits se multiplient en Belgique.
"Désormais, j’apprends qu’un chien a été volé toutes les semaines là où ça n’arrivait que quelques fois par trimestre", confie Martina, bénévole dans plusieurs ASBL et qui se charge depuis dix ans de retrouver des animaux disparus.
Des chiens souvent dérobés dans les jardins et revendus à l’étranger pour la reproduction avec, comme conséquence, de véritables drames pour les familles.
Les vols d'animaux de compagnie, sont-ils jugés différemment des vols d'objets ? L'équipe de "Vous êtes dans le journal" a posé la question à l'avocat pénaliste Daniel Spreutels.
Dans ces affaires-là, rapporte l'expert, les juges ont tendance à considérer que le vol revêt une dimension importante au vu de la valeur affective de l'animal volé. Ce ne sont pas trois couteaux, même en argent, qui ont disparu.
Imaginez si le chien appartient à une vieille dame seule et que son animal est sa seule compagnie. Le préjudice est immense et les juges tiennent compte de la valeur sentimentale des animaux.
Pour ce qui est des sanctions, tout dépend du voleur. Est-ce qu'il a des antécédents ? Si c'est la première fois, il pourrait bénéficier de la suspension du prononcé. Si ce n'est pas le cas, ce sera plutôt une amende ou une peine de travail voire même une peine de prison.
Retrouvez "Vous êtes dans le journal" du lundi au vendredi de 18h à 19h sur bel RTL.