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Plus de 40 femmes violées et droguées en 3 ans à Courtrai : un deuxième patron de café placé sous mandat d’arrêt

Un deuxième patron de café a été placé sous mandat d'arrêt par le juge d'instruction dans l'enquête relative aux nombreux cas de soumission chimique dénombrés dans le quartier festif proche de la gare de Courtrai. Un autre patron de café avait connu le même sort plus tôt dans la journée. Les deux hommes joueraient un rôle central dans cette affaire.

Des perquisitions ont eu lieu ces mardi et mercredi, menant à l'interpellation de cinq suspects. L'un d'entre eux a été remis en liberté après son interrogatoire. "Ils sont liés à, au moins, 41 victimes féminines, dans une période allant de décembre 2021 à décembre 2024", a indiqué le parquet. "Le mode opératoire montre de fortes similitudes : les victimes auraient reçu une boisson, après quoi elles se sont réveillées le lendemain matin et ne se souvenaient de rien."

Cinq personnes dont trois patrons de café avaient été interpellés plus tôt cette semaine lors de perquisitions menées dans le cadre de cette enquête. Ils ont été placés sous mandat d'arrêt pour viols, atteinte à l'intégrité sexuelle et administration volontaire de substances nuisibles ayant entraîné une atteinte à l'intégrité physique ou psychique des victimes.  

On apprend ce jeudi qu'un deuxième patron de café a été placé sous mandat d'arrêt.

41 victimes en 3 ans  

L'affaire a débuté en mai 2023 après la plainte de sept femmes pour de possibles faits de soumission chimique. Il s'agit du fait de droguer une personne à son insu ou sous la menace à des fins délictuelles ou criminelles. Les sept victimes étaient sorties dans la Burgemeester Reynaertstraat, plus connue sous le nom de 't Straatje, non loin de la gare de Courtrai. Depuis lors, au moins 41 victimes ont été dénombrées sur une période de trois ans. "Elles se réveillent le matin dans leur chambre ou dans une autre pièce avec un homme dans leur lit. (...) Elles sont allongées nues dans un lit. Elles ont des bleus, des saignements vaginaux. Tout porte à croire qu'il y a eu des rapports sexuels sans consentement", explique ainsi Tom Janssen, porte-parole de Courtrai.

Au début de l'enquête, 11 victimes s'étaient manifestées. Depuis, le nombre de nouveaux signalements a considérablement augmenté. Selon le parquet, il y a de fortes chances qu'il y ait encore davantage de victimes. S'agit-il ou non d'un réseau organisé ? La suite de l'enquête devra le déterminer. D'après les premiers éléments, les cinq suspects semblent bien se connaître.

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