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La voiture des parents de Santiago repérée grâce à des caméras ANPR: quand la police utilise-t-elle ce dispositif?

La voiture des parents de Santiago a pu être repérée sur nos routes grâce à des caméras particulières, des caméras ANPR. Ces petits boitiers installés le long des routes scannent les plaques des voitures 24h/24. Ce système est très utile dans de nombreuses enquêtes policières. 

C’est au début des années 2000 que les premières caméras ANPR font leur apparition sur nos routes. Destinées dans un premier temps à contrôler le paiement de la taxe de mise en circulation, les caméras ANPR scannent en fait les plaques d’immatriculation. Aujourd’hui, elles ont plus que jamais un rôle important dans les enquêtes de police. 

"Principalement, le développement du réseau ANPR en Belgique, c’est après les attentats terroristes en 2017 que nous avons vraiment investi pour étendre ce réseau de caméras. Cela permet de retracer le déplacement d’un véhicule. Donc, à chaque fois que la caméra va détecter une plaque qu’on suit, on va savoir où elle est passée, à quel moment, etc. Cela permet en fait de suivre un véhicule recherché", indique Simon Bouché, gestionnaire de programme ANPR à la police fédérale. 

Il faut une autorisation du juge d’instruction

Pour Me Michaël Donatangelo, avocat, recourir à ces dispositifs est très utile dans les enquêtes. Mais c’est toujours à la demande d’un juge d’instruction. "Cela permet d’identifier à quel endroit se trouve tel véhicule à tel moment. Maintenant, il faut une autorisation qui est celle du juge d’instruction, généralement quand il y a des enquêtes qui sont ouvertes et qui sont à l’instruction, où le juge d’instruction fait une demande en disant est-ce que vous savez vérifié sur le réseau routier si tel véhicule est passé à tel moment", explique l'avocat.  

Les limites de ce dispositif de caméras 

Mais le dispositif de caméras ANPR présente quand même des limites. "Il a des limites pour deux raisons. La première, c’est que si vous empruntez un réseau qui n’est pas principal autoroutier, il y en a très peu dans le réseau secondaire. Donc, cela permet d’y échapper. La deuxième raison, c’est qu’on n’a pas un visionnage qui est non-stop de la part des enquêteurs. Au départ, ce n’est pas fait pour ça", souligne l'avocat.  

En Belgique, on compte 5.500 caméras ANPR. A l’avenir, la police espère atteindre 10 .000 caméras de ce type à travers le pays. 
 

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