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Après l’arrestation de quatre jeunes soupçonnés de "vouloir commettre un attentat terroriste" en Belgique, l’enquête avance. Dominique Demoulin, spécialiste judiciaire pour RTL info, livre son analyse.
Ce qui interpelle dans cette affaire, c'est notamment l'âge des suspects: entre 15 et 18 ans?
Depuis 2020, le nombre de mineurs radicalisés augmente, constatent les services de police. La plupart du temps, ils consultent des sites de propagande islamiste et ils les relaient. C’est comme ça qu’ils sont identifiés. Ces jeunes n’ont pas connu l’époque des recrutements menés par l’état islamique, ce n’est pas là qu’il faut chercher leurs influences mais plutôt chez nous, dans la diffusion de l’idéologie salafiste en particulier à Bruxelles.
En toile de fond, il y a souvent le conflit israélo-palestinien et les vidéos violentes qu’il charrie. Cela incite certains à s’engager dans l’extrémisme violent.
A cela, il faut ajouter des motivations beaucoup plus personnelles, relèvent les spécialistes, notamment la déstabilisation des cellules familiales qui créent même chez les très jeunes des blessures morales auxquelles ils répondent parfois par la provocation, par la délinquance ou par la radicalisation.
Pour projeter leur attentat, les suspects communiquaient via les réseaux sociaux?
Dans cette affaire, les suspects communiquaient, semble-t-il, via Signal, une messagerie cryptée, une parmi d’autres. Il y a quelques années, le discours salafiste était essentiellement en arabe donc à diffusion limitée. Aujourd’hui, nous explique un spécialiste, il est entièrement en français avec des produits d’appel sur TikTok notamment, puis des renvois sur des messageries cryptées via des liens personnalisés.
Et puis, il y a l’omniprésence des jeux vidéo qui donnent parfois l’impression à ces très jeunes que la vie est un jeu vidéo.
