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Il n'y aura donc pas de Legoland à Charleroi. C'est ce qu'a annoncé ce matin, le groupe qui portait ce projet de parc d'attraction sur l'ancien site de Caterpillar. Et c'est une très mauvaise nouvelle pour la région, privée de belles perspectives pour l'emploi. Comment expliquer ce revirement ?
Dans un communiqué, le groupe Merlin a expliqué qu'il a revu sa stratégie d'investissements et qu'il ne souhaite pas construire de nouveaux parcs pour l'instant. "Nous avons décidé stratégiquement de nous recentrer sur l'investissement dans nos complexes Legoland européens et mondiaux actuels, y compris les trois complexes Legoland dont l'ouverture est prévue en Chine à partir de 2025", peut-on lire dans le communiqué.
La déception est grande, d'autant plus que le nouveau directeur général du groupe Merlin est venu visiter les installations le moins dernier. "Cela nous a surpris car nous avons eu beaucoup de discussions très approfondies avec eux. Ce sont des gens de qualité et très professionnels. Cette décision qui vient notamment des actionnaires, n'était peut-être pas attendue par les équipes du groupe Merlin. Mais c'est le choix qui a été fait par ceux qui décident au niveau du groupe", a déclaré Sébastien Durieux, un membre du comité de direction de Wallonie Entreprendre.
Le groupe Merlin avait estimé que le parc réaliserait un chiffre d'affaires de 120 millions d'euros et accueillerait 1,5 million de visiteurs les premières années. "Ce qu'ils nous ont indiqué, c'est qu'ils n'avaient actuellement pas la capacité de faire un projet à Charleroi, et qu'il n'aurait pas la capacité de le faire durant une période d'au moins cinq ans. Sans pouvoir nous donner de certitudes. A partir de là, c'étaient des délais trop longs. On ne pouvait pas continuer à nous promettre des choses qu'ils ne pouvaient pas faire. Il était préférable de dire que le projet n'allait pas été réalisé", ajoute Sébastien Durieux.
L'ouverture du parc Legoland à Gosselies avait été annoncée pour 2027. Le projet aurait permis la création de 1.000 emplois. "Lorsque le projet Merlin, Legoland, a été déposé, cette dimension du nombre d'emplois créés était une dimension essentielle. Elle le restera pour de futurs dossiers puisque nous allons la semaine prochaine, reprendre notre baton de pélerin", indique Willy Borsus, le ministre wallon en charge de l'Economie.
Les possibilités de reconversion du site d'une centaine d'hectares vont à nouveau être étudiés. Un projet mixte n'est pas exclu.
