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Le redressement du marché immobilier en Belgique, amorcé en 2024, pourrait se poursuivre en 2025, tant en termes de production de crédits hypothécaires que d'évolution des prix, estiment le site internet immobilier Immoweb et le bancassureur Belfius dans une analyse publiée jeudi.
Le marché immobilier devrait en effet être soutenu par la baisse des taux d'intérêts, qui améliore les conditions d'emprunt, et par la progression des revenus des ménages grâce à l'indexation automatique des salaires. Un taux de chômage historiquement bas, la réduction des droits d'enregistrement pour l'habitation propre et unique à 3% en Wallonie et 1% en Flandre, constituent d'autres leviers importants pour stimuler les achats immobiliers. Enfin, le nombre de ménages continue d'augmenter, principalement en raison du vieillissement de la population et de la réduction de la taille moyenne des ménages.
"Tous ces éléments laissent penser que le redressement amorcé pourrait se poursuivre, tant en termes de production de crédits hypothécaires que d'évolution des prix, avec une hausse attendue au-delà de +3%. Ainsi, dans son scénario de base, Belfius s'attend à ce que les prix de transaction des maisons continuent d'augmenter à un rythme légèrement plus rapide, à savoir +3,9% en 2025, ce qui serait supérieur à l'inflation attendue cette année. Selon la fédération des notaires, le prix moyen d'une maison et d'un appartement a légèrement augmenté en 2024, de respectivement 2,2% et 2,5%. Mais en tenant compte de l'inflation, les prix des maisons ont baissé de 0,8% et ceux des appartements de 0,5%.
D'autres éléments invitent toutefois à la prudence, tempère Belfius. Certains défis politiques et économiques majeurs pourraient freiner la reprise. La politique commerciale américaine sous la présidence de Donald Trump, par exemple, pourrait avoir des répercussions significatives sur l'économie belge. Et la situation budgétaire de notre demeure préoccupante, avec un déficit budgétaire qui s'élèverait à 4,9% en 2025. "Sans réformes structurelles, la Belgique pourrait être confrontée à une hausse des taux d'intérêt à long terme, ce qui risquerait d'affecter la dynamique actuelle", avertit le bancassureur.