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Le président de la fédération française de rugby a confirmé vendredi l'organisation d'Etats généraux du rugby pour "donner un cadre de vie" aux équipes de France après un été marqué par de nombreuses affaires.
"Oui, en responsabilité, j'ai pris la décision d'organiser ce que la presse a appelé des États Généraux le 29 août prochain pour donner un cadre de vie à la future Tournée d'Automne", a écrit M. Grill sur sa page Facebook à la suite d'un comité directeur où il a été remis en cause.
"Ce seront des réunions de travail, avec trente personnes" répartis en six groupes et représentant l'ensemble des familles du rugby, a-t-il précisé à l'AFP, disant également reprendre l'expression "Etats Généraux" car elle s'est imposée dans la presse.
Dans son message sur Facebook, M. Grill a indiqué avoir "envisagé" de démissionner après la disparition en mer début août de l'international U18 Medhi Narjissi en déplacement avec l'équipe de France en Afrique du Sud.
"Après réflexion", il a décidé de continuer. Son mandat se termine en octobre et il est candidat à sa réélection.
Ses opposants ont présenté "une motion de défiance" signée par 19 des 40 membres du comité directeur. Parmi eux, plusieurs membres de la deuxième liste déclarée à l'élection de la FFR menée par Didier Codorniou.
La motion, qui n'a pas de pouvoir juridique, dénonce "l'exercice solitaire du pouvoir" de Florian Grill ainsi que la suppression de "la présence d'un chef de délégation directeur de tournée" qui a crée "un vide sur la présence de l'autorité et la responsabilité juridique et pénale de ces déplacements".
Le comité directeur de la FFR s'est réuni pendant 3h15 vendredi, pour "répondre en toute transparence à toutes les questions des élus suite aux évènements de l'été", selon M. Grill.
Outre la disparition de Medhi Narjissi, l'été du XV de France a été marqué par l'inculpation pour viol aggravé en réunion de deux internationaux, Hugo Auradou et Oscar Jegou, lors de la tournée en Argentine.
Leurs avocats comptent déposer une demande de non-lieu auprès de la justice de Mendoza (ouest), dans le but de permettre leur retour en France.
Au cours de cette même tournée, l'arrière Melvyn Jaminet avait été renvoyé après la publication d'une vidéo sur son compte Instagram où il tenait des propos racistes. Il a été suspendu plusieurs mois par la FFR.