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Si vous êtes un adepte de la saga Harry Potter, vous connaissez le quidditch, ce sport tout droit sorti de l'imagination de J. K. Rowling. Il n'a plus rien d'imaginaire depuis 2005. Au quadball, comme on l'appelle dans l'univers des moldus, pas question de voler, même si un bâton en plastique remplace le fameux balai. Cette discipline qui mêle le rugby et le handball tente de s'éloigner de la magie d'Harry Potter et de gagner en crédibilité.
Une fois le souafle (ou ballon de volley) mis en jeu, le match de quadball peut commencer. Deux équipes mixtes composée chacune de six joueurs s’affrontent. À l’aide de passes, les poursuiveurs doivent tromper le gardien et marquer un but en plaçant le ballon dans un des trois cercles adverses.
Si les pratiquants ne volent pas sur un balais comme dans les films, un bâton de 80 centimètres placé entre les jambes vient compliquer la manœuvre: "Aux yeux de beaucoup de gens, ça paraît un peu ridicule, mais lorsqu'on l'a,… Même des gens qui ont fait du handball, qui se rapproche très fort, au début, ils sont perturbés", explique Rémy, un joueur du Liège Leviathans Quidditch Club.
Les batteurs assurent la défense. Ils doivent temporairement immobiliser les adversaires en les touchant de trois cognards, autrement dit, trois autres ballons. La discipline allie la tactique, le jeu collectif et l’engagement physique. "On court énormément, j'ai pu le constater", lance Adrien, un autre membre du club, amusé. Le but ultime: attraper le vif d'or. Comme dans la saga, cette prouesse permet de mettre fin au match, comme une victoire par KO. Ici, il est accroché au dos d'un arbitre.
"Le côté magique…"
On ne parle plus de quidditch mais de quadball. L'idée est de se détacher un maximum de la société de production des Harry Potter qui détient le nom officiel quidditch. Ça permet de développer le sponsoring, de diffuser des matchs à la télévision et de donner plus de crédibilité au sport. "C'est un sport, un jeu d'équipe, un jeu de ballon, le côté magique,…", commente Bastien, un membre du club liégeois qui sous-entend que l'on peut mettre de côté cet aspect. Le championnat belge, lui, compte cinq équipes dont celle d’Anvers, championne d’Europe en titre.