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Une défaite avant d'aller affronter le Real Madrid. Le Paris SG a été battu 1-0 samedi à Nice, désormais deuxième du championnat, et même si cette défaite n'aura que peu de conséquences pour les Parisiens en L1, elle n'est pas très rassurante avant son match capital de Ligue des Champions.
Au bout d'une deuxième période disputée sans grand rythme, tout indiquait que Niçois et Parisiens pouvaient se satisfaire d'un 0-0 qui préservait les intérêts de tous.
Mais les Aiglons en voulaient un peu plus et sont allés chiper un ballon dans les pieds de Neymar. Sur le côté gauche, Stengs a envoyé un très bon centre vers Delort, dont la volée n'a laissé aucune chance à Navas, choisi samedi plutôt que Donnarumma (1-0, 88e).
Ce succès offre la deuxième place du classement aux Niçois, qui ont deux points d'avance sur l'OM avant son match de dimanche contre Monaco. Il couronne aussi la superbe semaine des joueurs de Christophe Galtier, qualifiés mardi pour la finale de la Coupe de France.
Les Aiglons réussissent aussi l'exploit de boucler un troisième match sans but encaissé face à Paris (0-0 à l'aller et en 8e de finale de Coupe).
Paris de son côté reste leader, bien sûr, avec toujours une avance gigantesque de 13 points sur son nouveau dauphin. Mais ce troisième revers de la saison en championnat tombe mal, à quatre jours du match retour face au Real (victoire 1-0 à l'aller), une rencontre qui pourrait en cas d'échec mettre virtuellement fin à la saison parisienne, du moins lui enlever toute saveur.
- Pas de blessés -
Samedi à Nice, Paris a en tous cas produit très peu, même si ça n'était sans doute pas le propos et que Mauricio Pochettino sera au moins satisfait de rentrer sans blessés.
Très équilibrée, la première période a été lancée par Gouiri, auteur d'un bon tir dès la 2e minute, dans le bruit et l'ambiance encore enfumée des pétards et feux d'artifice partis de la Tribune Populaire Sud.
La plupart des mouvements niçois sont ensuite venus d'un côté gauche très fort, avec Gouiri, Thuram et Bard qui ont régulièrement martyrisé Kehrer.
Côté parisien, Pochettino avait laissé quelques hommes au repos avant le sommet de Madrid. Kimpembe a ainsi cédé sa place à Diallo, que l'on n'avait pas vu sur le terrain sous le maillot parisien depuis mi-décembre, quand il n'était pas encore champion d'Afrique avec le Sénégal.
Wijnaldum et Bernat ont aussi été titularisés plutôt que Gueye et Nuno Mendes, mais c'est bien sûr l'absence de Mbappé, suspendu, qu'on a le plus remarquée.
- 90 minutes pour Neymar -
Privé du dernier étage de sa fusée, le jeu parisien a considérablement manqué de relief, d'autant que personne n'a vraiment essayé de faire croire que ce séjour niçois avait la même importance que le duel attendu au Bernabeu.
A droite, Di Maria n'en a probablement pas fait suffisamment pour convaincre son coach de le titulariser mercredi plutôt que Neymar. Les deux hommes ont tout de même été impliqués sur la meilleure occasion parisienne de la première période, avec une ouverture fantastique du Brésilien pour l'Argentin, qui aurait pu faire mieux devant Benitez (9e).
Point positif: Neymar a joué 90 minutes pour la première fois depuis son retour. Messi, lui, a poursuivi sa découverte des costauds de la L1. Todibo puis Lemina ou Thuram lui ont ainsi montré de l'épaule qu'ils n'étaient pas intimidés. Le jeu de passes de l'ancien Barcelonais est un régal mais lui aussi a fait très peu, notamment après la pause.
En deuxième période, la meilleure occasion parisienne, la seule aussi, est venue d'un tir dévié d'Icardi (82e). Nice avait fait plus, via une tête de Dante (48e), une frappe déviée de Gouiri (68e) et un tir écrasé de Kluivert (84e).
Le bilan parisien est donc bien maigre. Mais mercredi il y aura Mbappé et il est possible que cela change tout.