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Le Paris SG reçoit mercredi le FC Barcelone, en match aller des quarts de finale de Ligue des champions, nouvel épisode d'une rivalité devenue emblématique avec un adversaire responsable, un soir de "remontada" en 2017, d'une de ses plus grandes désillusions européennes.
Le PSG a commencé la saison en minimisant l'importance de la C1, priorité les années précédentes, mais officiellement plus une "obsession" --déceptions obligent.
Mais l'entraîneur arrivé l'été dernier, Luis Enrique, obtient des résultats presque plus tôt que prévu, et reste en course pour un hypothétique triplé historique, avec le championnat et la Coupe de France.
Et avec la perspective d'affronter l'Atlético Madrid ou Dortmund en demi-finale, des adversaires a priori à la portée du Paris SG, atteindre la finale n'est plus du tout impensable. Surtout lorsque sa superstar Kylian Mbappé entend marquer l'histoire du club avant de s'en aller cet été, probablement vers le Real Madrid.
Mais le premier obstacle n'est autre que le FC Barcelone, l'un des plus titrés de la compétition avec cinq sacres et un ennemi intime. De multiples confrontations, des transferts et des relations tendues entre les deux clubs ont construit une rivalité singulière en Europe depuis le rachat du PSG par le fonds qatari QSI en 2011.
Paris retrouve donc son vieil ennemi catalan mercredi (21h00) au Parc des Princes, avant un match retour le 16 avril à Barcelone au Stade olympique de Montjuic.
C'est la cinquième fois en 12 ans que les deux formations se rencontrent en phase à élimination directe. La plus marquante confrontation étant donc la claque reçue au Camp Nou en huitième de finale retour il y a sept ans.
Le coach d'en face, qui a été à la fois son coéquipier sur le terrain (1998-2004) et son capitaine quand il entraînait le Barça (2014-2015), Xavi, partage des idées similaires de possession et de beau jeu, mais avec quelques nuances. "Je représente mieux l'esprit du Barça, vous pouvez regarder les chiffres (de possession du ballon, NDLR), évidemment certains pensent différemment", a assuré Luis Enrique, bravache. "Il y a eu beaucoup de transferts, de matches (entre les deux clubs), cela suscite de l'excitation, de l'attente, c'est un match spécial", a commenté le défenseur du PSG Danilo.
Les deux effectifs sont très jeunes, avec une moyenne d'âge autour de 25 ans. Vitinha (24 ans), Bradley Barcola (21 ans) ou encore Warren Zaïre-Emery (18 ans) figurent parmi les armes de Paris: Luis Enrique apprécie les jeunes joueurs, plus malléables mentalement et dans le jeu. Pour sa part, faute de moyens, le FC Barcelone compte de plus en plus sur de jeunes pépites, comme Lamine Yamal (16 ans) formé au club, à la "Masia", ou Pedri (21 ans), acheté à Las Palmas, même si ce dernier est très incertain pour mercredi.
"Il faudra confisquer le ballon à Barcelone", prévient de son côté Danilo. "On ne se focalise jamais sur un seul joueur, Lamine Yamal est un jeune joueur magnifique en un contre un, mais Barcelone c'est le collectif aussi".
"Ça va être un grand match. Pas un joueur ou supporter n'ignore que ce sera très disputé, très serré et qu'il faudra être attentif à chaque minute", anticipe de son côté Luis Enrique. "On veut faire abstraction de la pression", assure-t-il, en référence au poids de l'histoire. "Barcelone en a remporté cinq (C1), nous aucune: il est impossible qu'ils soient plus motivés que nous. Pas de pression, mais l'ambition est totale". L'équipe est prête sportivement, "il s'agit maintenant de gérer les émotions", et peut-être encore davantage au retour le 16 avril, professe celui par qui l'humiliation arriva un soir de mars 2017.
Aux abords du Parc des Princes, la sécurité sera "considérablement" renforcée après une menace du groupe Etat islamique sur les quarts de finale, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin mardi. Une rencontre à vivre dès 20h10, sur RTL Club et RTL Play.