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Les huitièmes de finale de la Ligue des Champions ont débuté. Cette première salve de rencontres terminée, il est temps de tirer un premier bilan. Si les favoris ont souvent répondu présent, un club a tout de même solidement trébuché, à savoir le Bayern Munich. Un Diable Rouge est lui sorti du lot, tandis que la Real Sociedad peut nourrir quelques regrets. On fait le point avec nos experts.
"De Bruyne ? C'est le boss"
Manchester City n'a rien laissé au FC Copenhague. Les Anglais se sont imposés 1-3 en terre danoise, face à une formation qui n'a pas démérité, mais qui a finalement cédé face aux forces offensives adverses. Un homme a encore monopolisé l'attention : Kevin De Bruyne. Auteur d'un but et de deux passes décisives, notre compatriote semble inarrêtable depuis son retour de blessure, avec 2 buts et 7 passes décisives en 7 apparitions.
"Il a quelque chose en plus que les autres", analyse Johan Walem, sous le charme. "C'est le boss", embraye Silvio Proto, heureux de voir le Belge retrouver ses sensations. "C'est la grande classe, point à la ligne. Il a quelque chose, il a retrouvé la faim. Quand tu es sur le côté, tu vois tes copains s'amuser, ça crée un manque et quand tu es sur le terrain, tu es un peu affamé. Je pense que c'est pour ça qu'il est si fort. D'ailleurs, Haaland a un peu le même discours", analyse l'ancien Diable Rouge.
Le match retour, joué le 6 mars, se dessine comme une sorte de formalité pour les champions en titre. Surtout avec un De Bruyne dans une telle forme.
Le Real Madrid à l'expérience
Le Real Madrid, de son côté, a finalement su prendre le pas sur Leipzig après un duel intéressant. Une victoire 0-1 sur une merveille de but de Brahim Diaz, qui a fait basculer la rencontre en faveur des Madrilènes, pourtant déforcés, notamment défensivement.
Cynique et très intelligent, le Real Madrid prend donc l'avantage. En face, Loïs Openda, titulaire, n'a pas pu faire grand-chose, finissant par être remplacé après un match discret. "Le Real Madrid a tellement bien défendu qu'il n'a quasiment pas eu d'espace", estime Silvio Proto. "Cela arrive aussi de faire un moins bon match, c'est encore un jeune joueur qui doit apprendre. C'est le niveau de la Ligue des Champions, contre un des favoris", analyse-t-il ensuite.
Alors, Leipzig peut-il renverser la vapeur au retour, à Madrid ? "Non", lance clairement Johan Walem. "Quand le Real est comme ça, à la maison, non, je ne crois pas. À moins qu'ils aient encore trois blessés en plus", conclut-il avec le sourire. Au moins, c'est clair.
Attention à la Real Sociedad
Le Paris Saint-Germain a fait le boulot en s'imposant 2-0 à la maison contre la Real Sociedad. Les Parisiens ont montré deux visages, avec une première période délicate, mais un second acte mieux maîtrisé. Mbappé et Barcola ont fait parler la poudre pour offrir un bon matelas d'avance aux Français.
Mais attention: rien n'est encore fait, selon Kevin Mirallas. "On a vu une équipe de la Sociedad qui a essayé de continuer à jouer, mais qui a été submergée par les attaques du PSG, qui a haussé son niveau de jeu en deuxième mi-temps", a analysé l'ancien Diable Rouge sur notre plateau. Mais il se méfie du match retour. "Ce ne sera pas évident, parce que la Real Sociedad va pousser très tôt pour revenir au score. C'est une belle équipe. Ils ont fait une très bonne première mi-temps, ils auraient pu mener au score. Au retour, cela ne sera pas simple non plus !".
Rendez-vous le 5 mars à 21h.
La crise au Bayern
Battu par la Lazio, le Bayern Munich n'arrive plus à convaincre. Cette défaite 1-0 en terre romaine enfonce encore un peu plus les Bavarois, qui devront sortir le grand jeu au match retour pour éviter une élimination humiliante. Le club restait déjà sur une défaite douloureuse contre le Bayer Leverkusen, leader du championnat allemand avec 5 unites d'avance.
Amorphes offensivement, fébriles derrière: les Bavarois sont méconnaissances. Les voilà désormais menacés en Ligue des Champions. De quoi noircir le bilan de Thomas Tuchel, qui peine à rassurer sur le banc du Bayern, au point que son départ est désormais envisageable. "Il y a un malaise dans cette équipe", estime Silvio Proto. "Est-ce qu'il ne va pas falloir créer un électrochoc ? Souvent, quand on doit faire ça, la première personne à trinquer, c'est le coach et peut-être que les dirigeants bavarois vont devoir prendre une décision", a-t-il poursuivi.
La direction n'a encore rien communiqué à ce sujet pour le moment. La crise couve en Bavière.