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Fort contre les faibles, faible contre les forts… C’est parfois l’une des critiques adressées à Zlatan Ibrahimovic lorsqu’il était joueur. Désormais dirigeant à l’AC Milan, le Suédois n’a rien perdu de sa verve et, il faut bien le dire, de sa prétention.
À quelques minutes du coup d’envoi de la rencontre entre les Rossoneri et Liverpool en Ligue des Champions, Ibra est interrogé par la télévision italienne. A la question lui demandant la nature exacte de sa fonction, il a répondu sèchement : "C’est très simple. Je suis le boss et ils travaillent tous pour moi" … Véritable institution en Italie et en Europe, l’AC Milan mérite mieux qu’un dirigeant davantage intéressé par son propre personnage et ces petites phrases au goût de vanité. Bizarrement, on n’a pas entendu Ibra après le match et la correction infligée par les Reds…
Jeudi, j’étais au Metropolitano pour la rencontre entre l’Atletico et Leipzig. Là-bas, dans l’équipe des Colchoneros, il n’y a pas de place pour l’insolence et l’orgueil mal placé. À l’image d’Antoine Griezmann… Le Français est un ouvrier aux pieds d’or. Jamais hautain, jamais insultant, Griezmann travaille et fait souvent le sale boulot. Chez lui ne s’expriment que son humilité, son intelligence de jeu et son talent. Ce soir-là, c’était du pur régal.
La grève, non… Le boycott, oui !
Après le boss et l’ouvrier, place au gréviste. C’est le malheureux (puisque désormais blessé) Rodri qui a incarné ce rôle, après ses propos évoquant la possibilité d’une action contre la multiplication des matchs. Au vu des sommes perçues, les joueurs de football ne seront jamais des travailleurs comme les autres.
Brandir le mot grève peut, à raison, choquer les employés et ouvriers qui se saignent chaque mois pour nouer les deux bouts. Au lieu de cela, les joueurs doivent plutôt tendre vers un boycott. En ligne de mire, cette coupe du monde des clubs organisée par la Fifa.
Si les joueurs veulent être audibles par les fans, ils doivent bannir le mot grève et lui préférer celui de boycott.