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Thomas Meunier s'est présenté face à la presse ce jeudi, au lendemain d'une qualification acquise dans la douleur, mais aussi, et surtout, de quelques frictions entre les supporters et les joueurs après le coup de sifflet final.
Il y avait clairement de la tension dans l'air ce mercredi après le match nul de la Belgique contre l'Ukraine. Après le coup de sifflet final, les joueurs se dirigeaient vers les supporters, mais les sifflets de ces derniers n'ont pas plu aux Diables, qui ont alors décidé de faire demi-tour et de rentrer au vestiaire.
Dans les interviews d'après-match, les joueurs exprimaient leur incompréhension, tandis que les supporters ne décoléraient pas après un nouveau non-match de l'équipe nationale. En conférence de presse, ce jeudi, Thomas Meunier a joué les pompiers, essayant d'éteindre le début d'incendie entre la sélection belge et ses supporters. "L'objectif principal était tout de même une qualification, il ne faut pas l'oublier. On n'a pas terminé dernier du groupe. Certes, au niveau de la manière, on est bien d'accord que tout n'était pas parfait", a-t-il déclaré.
"Je trouve un peu dommage les réactions qui sont disproportionnées au niveau des supporters et des commentaires. Je pense qu'on doit avoir un discours fédérateur. La devise de la Belgique, c'est l'union fait la force, avoir des discours à l'emporte-pièce ce n'est pas constructif, je pense notamment à certains analystes et commentateurs, ils peuvent faire en sorte que le public soit plus derrière l'équipe nationale", a-t-il poursuivi.
Toujours aussi nuancé dans ses propos, Thomas Meunier a mis de l'eau dans son vin et a fait un pas vers les supporters, tout en maintenant une certaine ligne directrice. "Ce n'est pas que les joueurs ne comprenaient pas, mais c'était disproportionné. Pour moi, l'indifférence crée plus de culpabilité que des sifflets. Là, j'avais l'impression qu'on se retrouvait dans un cas bis du RWDM relégué. C'est allé trop loin, et on n'est qu'au début de la compétition. On peut comprendre que le match n'était pas à la hauteur des attentes. On n'a pas fêté la qualification comme si on avait gagné 3-0, c'était très silencieux, on aurait même dit qu'on avait perdu le match. On était aussi déçus que les supporters. C'est de l'argent et du temps dépensé pour eux, ça leur donne le droit de supporter, mais se taper 6 heures de route pour insulter des joueurs, je ne pense pas que ce soit une finalité qui puisse arranger tout le monde", a expliqué le joueur de Trabzonspor.
Enfin, le latéral droit a ajouté un peu d'optimisme avant la rencontre contre la France, louant les qualités du groupe belge. "On ne joue pas un match de football pour le nul ou pour finir deuxième ou troisième, on joue toujours pour finir premier, on a un groupe ambitieux. Vous verriez le niveau des entrainements et des sessions. Honnêtement, ces dernières années, j'ai rarement vu autant de qualité et autant d'envie. Oui c'est frustrant, hier j'étais en tribune et je me disais 'allez, il faut quand même qu'on fasse un petit peu mieux', mais il n'y a plus de petites équipes. J'espère que le public pourra comprendre qu'on ne joue pas contre eux, on est tous dans le même bateau. Nous ça nous plaît de voir 10.000 ou 15.000 personnes dans un stade, ça nous plaît d'être soutenus, on est tous dans le même bateau, ce n'est pas dans l'intérêt commun de créer des tensions".