Accueil People Vos programmes TV Les invités de RTL

"J’ai cessé d’être dans une nostalgie anticipative": avec son grand-père Michel, Sophie Galabru a affronté la peur de la dernière fois

Petite-fille de Michel Galabru, la philosophe Sophie Galabru explore dans son livre Notre dernière fois l’impact des derniers moments de nos vies. Un sujet qui l’a particulièrement marquée dans sa relation avec son grand-père.

Sophie Galabru a toujours été fascinée par les "dernières fois", ces instants irréversibles qui marquent un tournant définitif dans une vie. Qu’il s’agisse d’un changement professionnel, d’un déménagement ou d’une séparation, ces moments suscitent souvent une nostalgie troublante, mélange de tristesse et de douceur. Mais c’est surtout à travers son histoire personnelle et son lien avec son grand-père, l’acteur Michel Galabru, qu’elle a vécu cette angoisse du dernier instant.

Je vivais chaque rencontre avec lui comme si c’était la dernière

Pendant longtemps, Sophie Galabru a eu peur de la dernière fois qu’elle verrait son grand-père. "Je la redoutais tellement que je vivais chaque rencontre avec lui comme si c’était la dernière", explique-t-elle. Un état d’esprit qui, paradoxalement, avait parfois tendance à gâcher ces précieux moments. Consciente de ce poids, elle a alors pris une décision radicale : en parler directement avec lui.

"Je pense que parler de ce qui fait peur, comme la mort ou la séparation, permet d’exorciser l’angoisse. Affronter ensemble cette question a rendu les choses moins redoutables", confie-t-elle. Une démarche qui l’a aidée à mieux appréhender l’idée de la fin et à vivre ces instants avec plus de sérénité.

Loin de se limiter à son histoire familiale, Sophie Galabru explore dans son livre différentes manières de vivre ces dernières fois. Certaines sont préparées, comme un départ à la retraite, d’autres subies, comme la perte soudaine d’un être cher. Il y a aussi celles qu’on espère, comme la fin d’une addiction ou d’une relation toxique.

Elle-même, après des années à voir le présent comme un passé en devenir, a changé son rapport au temps. "J’ai cessé d’être dans une nostalgie anticipative constante. J’essaye d’être pleinement présente à ce que je vis, sans compter le temps, mais en l’habitant vraiment", confie-t-elle.

À lire aussi

Sélectionné pour vous