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Plusieurs femmes accusent Luc Besson de violences sexuelles. Elles ont raconté au site français d'informations Mediapart les gestes déplacés, voire les agressions sexuelles du réalisateur. L’une d’elle, Sand Van Roy — qui a déposé une plainte contre le réalisateur le 18 mai dernier — a raconté à Franceinfo l’"emprise" mortifère et les viols "répétés" qu’elle aurait subis entre 2016 et 2018.
La comédienne de 28 ans explique comment Luc Besson a mis en place un rapport déséquilibré et malsain entre eux. Après l’avoir mis en confiance par des compliments, il distillait des "petites touches d'humiliation". Le tout dans le but de mieux la contrôler. "Luc fait comprendre que si on veut garder le rôle, il vaut mieux accepter ce qu'il t'impose. (...) J'étais son objet, sa marionnette", confie-t-elle.
Sand Van Roy revient également sur les événements qui l’ont décidé à sortir du joug de son oppresseur. Le jeudi 17 mai 2018, Sand Van Roy rentre de Cannes pour rejoindre Luc Besson à l'hôtel Bristol à Paris. "Je suis rentrée car j'avais l'ordre de rentrer, pas parce que j'avais envie de le voir", précise l'actrice.
Au cours de cette soirée avec le réalisateur, la jeune femme dit avoir reçu "un coup dans le dos sans savoir d'où il provenait", puis être "tombée dans la salle de bains". Elle raconte avoir perdu conscience à plusieurs reprises, un temps pendant lequel le réalisateur lui aurait "imposé des actes sexuels non désirés", affirme-t-elle. L’actrice évoque son "état de peur et de terreur" lors de cette nuit "horrible". "Ça n'avait jamais été aussi agressif ni violent. J'aurais pu être morte", dit-elle.
Contacté par France Info, l’avocat de Luc Besson, Thierry Marembert, déclare que son client "nie ces accusations". Il ajoute que le réalisateur "réserve ses explications pour les enquêteurs" et reste "à la disposition de la police judiciaire".