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Dans la commune de Dalhem, un pont a été détruit par les inondations du 17 mai. Depuis, les habitants du village de Chenestre doivent faire un détour de plusieurs kilomètres pour traverser la Berwinne et l'armée ne pourra pas installer de pont provisoire. Toutes les structures mobiles ont été prêtées à l'Ukraine.
Il est impossible de passer sur le pont au-dessus de la Berwinne, à Chenestre. Seule solution : le contourner. Une routine qui dure chaque jour un peu plus longtemps pour les habitants.
"J'ai à peu près 10 minutes de détour à effectuer. Donc en voiture c'est encore facile, mais à pied c'est impossible de se rendre dans le village", pointe une dame. "C'est plusieurs fois par jour, parfois quand on doit aller faire des courses, ou ne serait-ce que se rendre dans le centre du village, effectivement ça devient un peu compliqué on va dire", souligne un monsieur.
Et certains automobilistes sont carrément pris au piège.
"J'ai suivi mon GPS et il y a une déviation qui est notée sur la nationale là-dessus et puis après il n'y a plus rien. Donc on part un petit peu à l'aventure et voilà, on arrive sur le pont qui n'est plus là", témoigne un automobiliste.
Les autorités communales ont bien cherché à trouver des solutions de secours. La première : contacter l'armée. "On nous a répondu en effet que les ponts étaient réquisitionnés pour l'Ukraine. Je ne cherche pas à polémiquer là-dessus parce que je comprends tout à fait qu'on aide l'Ukraine. On doit les aider, je fais partie de ceux qui disent qu'on doit les aider en termes de matériel", assure Arnaud Dewez, le bourgmestre de Dalhem.
La Défense réagit, mais elle ne précise pas combien de ponts mobiles ont quitté la Belgique : "La Défense ne dispose pas de cette capacité qui est en cours de reconstruction. De plus, ces ponts à usage militaire ne sont pas destinés à remplacer des ouvrages du génie civil et ne répondent pas aux critères de sécurité".
Désormais, des entrepreneurs locaux pourraient aussi apporter leur soutien pour fournir un pont provisoire à la commune le plus rapidement possible.
Quant à la reconstruction définitive de l'ouvrage, son coût est estimé à 250.000 euros et prendra plusieurs mois.