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À Stavelot, le 520e Laetare est organisé ce week-end. L'une des traditions consiste à chatouiller les spectateurs avec des vessies de porc. Ces dernières, bien réelles, doivent être nettoyées et gonflées. On en attend 1 500 cette année.
Les Blancs-Moussis s'activent depuis plusieurs jours. Et pour cause : ils peaufinent leurs chars, remplissent les sacs de confettis et, parmi les plus courageux, certains préparent les vessies de porc. Joffrey Hellman explique comment il procède : "On a récupéré les vessies qui étaient remplies d'urine et on les a vidées. La deuxième étape consiste à enlever les morceaux de gras autour de la vessie". Vient ensuite la troisième étape : les gonfler.
Pour Joffrey et deux autres Blancs-Moussis, la préparation de ces vessies représente des heures de travail, dans une odeur pas forcément agréable. "On ne les sent plus. Maintenant, quand on rentre chez nous, nos femmes nous disent de laisser nos habits à l'entrée et d'aller se laver tout de suite", raconte Joffrey en rigolant.
Une fois gonflées, les vessies sèchent pendant toute une semaine avant d’être vendues aux Blancs-Moussis. Ce travail est donc essentiel pour le folklore.
"Les vessies servent à taquiner le public. Le Blanc-Moussi en tient une dans une main et tape sur la tête des spectateurs tout en lançant des confettis. C'est énormément d'heures de travail, mais on le fait avec plaisir, car cela fait partie du folklore", précise Simon Meys, un autre Blanc-Moussi.
Ce dimanche, 380 Blancs-Moussis et 170 petits Blancs-Moussis porteront donc ces vessies de porc.