Fusillades à Bruxelles: un couvre-feu dans certains quartiers est-il une solution plausible?

Par ces propos, Thomas Dermine vise clairement Georges-Louis Bouchez mais peut-être aussi le nouveau ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin, présent samedi soir sur les lieux de la fusillade qui a coûté la vie à Souleymane, un jeune homme de 19 ans.

Mais dans les faits, si les politiques sont actuellement dépassés par cette guerre des gangs qui touche la capitale, le couvre-feu dans certains quartiers est-il une solution envisagée ? Qui peut en décider ?

Selon nos informations, la question n'a pas été évoquée en tant que telle, bien qu'il a été demandé à tous les niveaux de pouvoir d'agir selon leurs compétences. De ce fait, le couvre-feu est une mesure envisageable au niveau des bourgmestres bruxellois ou du ministre-président.

Pour la Commissaire nationale aux drogues, cependant, que le couvre-feu n'est pas la solution. Cela pourrait néanmoins faire partie d'une arsenal de mesures destinées à lutter contre le trafic de drogues.

Si un couvre-feu devait être envisagé, il faudrait qu'il soit limité dans le temps et dans l'espace. A charge ensuite aux polices locales de le faire respecter.

Une solution déjà mise en place 

Des couvre-feux ont déjà été mis en oeuvre à Anderlecht, dans le quartier Cureghem, lors de la nuit du réveillon du Nouvel an.  Le bourgmestre avait imposé ce couvre-feu pour les jeunes âgés de moins de 16 ans pour les protéger, avait-il justifié. Le Conseil d'état avait douté de la légalité de la mesure, mais ne l'avait pas suspendue.

L'instauration d'un couvre-feu est une décision pourrait être prise au niveau national, par arrêté ministériel, comme cela a été le cas pendant la pandémie de covid, pour d'autres raisons que la lutte contre le trafic de drogue et l'insécurité.

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