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Le ministre vénézuélien de l'Intérieur a annoncé l'arrestation de 19 "mercenaires", dont plusieurs Américains, pour leur implication présumée dans un complot visant à renverser le président Nicolas Maduro après sa réélection controversée de juillet.
Sans donner de détails sur les dates des arrestations, Diosdado Cabello a évoqué "la capture d'un nouveau groupe de mercenaires", assurant qu'ils étaient en lien avec "le CNI (Centre national de renseignements, services espagnols) (...) la CIA, la DEA, le gouvernement des États-Unis".
Parmi les personnes arrêtées figurent les Américains Gregory David Weber, que le gouvernement vénézuélien a associé à des opérations de mise à sac d'institutions publiques, ainsi que l'infirmier David Gutenberg Guillaume, qui, selon M. Cabello, avait pour mission "d'apporter une aide aux personnes blessées dans les activités terroristes qu'elles allaient entreprendre".
Jonathan Pagan Gonzalez, un autre Américain, "a été arrêté dans l'état de Zulia" (ouest), accusé de vouloir "attenter" à la vie de M. Maduro et d'autres hauts fonctionnaires.
Il a également identifié Jorge Marcelo Vargas, de nationalité américaine et bolivienne, qui, selon lui, a été arrêté en train de prendre des photos dans les raffineries du pays.
Parmi les 19 détenus figurent aussi un Libanais, un Péruvien et "plusieurs Colombiens", a-t-il précisé dans donner de décompte exact.
"Le plan est de renverser la révolution bolivarienne", a-t-il lancé, assurant que les personnes arrêtées étaient impliquées dans un trafic d'armes en provenance des États-Unis.
Plus de 500 armes ont été saisies, a-t-il précisé.
"Les Américains détenus au Venezuela se portent très bien, ils sont mieux lotis que les détenus de Guantanamo (la base américaine à Cuba). On respecte les droits de tous ces ressortissants étrangers", a-t-il ajouté.
Le 14 septembre, M. Cabello avait déjà annoncé l'arrestation de trois citoyens américains, de deux Espagnols et d'un Tchèque soupçonnés d'être liés à un complot visant à "déstabiliser" le pays.
Il avait alors identifié les détenus comme étant Wilbert Josep Castaneda, un "officier (américain) militaire actif" ainsi que les Espagnols José Maria Basoa et Andres Martinez Adasme.
L'Espagne a rejeté ces accusations, démentant tout plan contre Caracas.
Le gouvernement vénézuélien dénonce fréquemment des complots "terroristes" visant à évincer M. Maduro, dont la réélection contestée a déclenché des manifestations qui ont fait 27 morts et entraîné l'arrestation de plus de 2.400 personnes.