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La persévérance de Shigeru Ishiba a fini par payer, permettant à cette figure discrète mais influente de la politique japonaise de devenir Premier ministre mardi.
M. Ishiba, 67 ans, succède à Fumio Kishida, qui avait décidé cet été de ne pas briguer un nouveau mandat à la tête du Parti Libéral-Démocrate (PLD), la formation au pouvoir, renonçant de facto à son poste de chef du gouvernement.
Vendredi, Shigeru Ishiba avait été élu chef du PLD après quatre précédents échecs, en battant au second tour de ce scrutin Sanae Takaichi, qui ambitionnait d'être la première femme à occuper ce poste.
Sur le plan international, M. Ishiba, connu pour sa maîtrise en matière de politique de sécurité et de défense, appelle à la création d'une version asiatique de l'Otan, ce qui pourrait irriter la Chine mais il reste toutefois prudent dans ses propos sur Pékin.
Sur le volet intérieur, celui qui fut longtemps considéré comme l'éternel numéro 2 dit souhaiter s'attaquer à des problèmes sociaux difficiles tels que les réformes politiques et agricoles et les questions de sécurité nationale.
En 2012 et en 2017, ce père de deux enfants avait échoué à prendre la tête du parti chaque fois face à son grand rival, Shinzo Abe. Même scénario de défaite lors de sa précédente tentative d'accession au pouvoir en 2020, face à Fumio Kishida.
L'ancien ministre de la Défense et de l'Agriculture est plutôt apprécié par l'opinion japonaise mais a toujours souffert d'un manque de popularité auprès des parlementaires.
Cette fois, les planètes se sont en effet alignées pour ce passionné de trains et des chanteurs pop des années 1970, qui avait remporté son premier siège parlementaire en 1986, à l'âge de 29 ans.
