Partager:
Nous ne sommes plus qu'à 2 semaines de l'élection présidentielle américaine et la campagne se poursuit avec différents événements, comme ce petit "stage" dans les cuisines de McDonald's pour Donald Trump.
Donald Trump dans les cuisines d'un McDonald's, en train de cuire, saler et servir des frites. Cette scène, assez surréaliste, a été vu par des millions de personnes à travers le monde. Comment expliquer ce geste du candidat républicain et surtout ? Pourquoi autant de petits "détails", à deux semaines seulement du scrutin ?
Tout commence alors que Kamala Harris parle d'un job étudiant en 1983. On peut la croire de bonne foi, car un tel mensonge, au niveau de la campagne, ce serait fatal. Seulement, Donald Trump n'y croit pas et dit que ce n'est pas vrai. Ce qui est important, c'est le symbole et l'enjeu électoral derrière.
Enjeu de séduction
En faisant ceci, les candidats savent ce qu'ils font et tentent de séduire les jeunes étudiants qui font des petits boulots pour payer leurs prêts pour leurs études, mais aussi pour les petites classes moyennes qui ont ces petits boulots pour s'en sortir.
Ces petits boulots, c'est 35 % de la manœuvre aux États-Unis, donc beaucoup de personnes. Kamala Harris essaie de séduire cet électorat, mais Donald Trump aussi. Sa stratégie est de décrédibiliser la démocratie.
Cette image du McDonald's peut paraître anecdotique, mais il y a donc un enjeu majeur. Pour Donald Trump, c'est aussi une façon de parler à ses électeurs, ses inconditionnels, ceux qui croient aux rumeurs, aux fake news, en disant en quelques sorte "Regardez, à travers cette mise en scène, je vous montre que finalement, en fait, Kamala Harris, elle a menti. Si elle a menti sur son job étudiant, elle a menti sur le reste".
L'autre stratégie de Donald Trump c'est de faire du bruit médiatique autour de cette affaire pour éviter de parler du fond, du programme. Par exemple, des mesures pour ces petites classes moyennes sous-payées. Ce que ne veut pas Donald Trump, c'est d'être précipité vers un agenda qu'il n'aime pas: il ne veut pas de débat avec Kamala Harris, qu'on lui impose ses sujets.