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Conflit au Proche-Orient: les USA mettent un veto sur l'appel de l'ONU à cessez-le-feu à Gaza, la Palestine s'insurge

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien.

Le projet de texte qui a recueilli 14 voix pour et une contre exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait, par cette résolution, envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

Le projet de résolution, qui a recueilli 14 voix pour et une contre, avait provoqué par avance la colère d'Israël. Ce texte "n'est qu'une trahison", a dénoncé l'ambassadeur israélien à l'ONU Danny Danon juste avant le vote, comptant sur Washington pour bloquer une adoption qui signifierait pour lui un "abandon" des otages.

Les réactions 

Il n'y a "aucune justification possible" au veto américain à un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies pour un cessez-le-feu à Gaza, destiné à "stopper les atrocités", a déclaré mercredi l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a quant à lui accusé les États-Unis d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël dans la bande de Gaza, après ce nouveau veto.  

"Une nouvelle fois, les États-Unis montrent qu'ils sont un partenaire direct dans l'agression contre notre peuple, qu'ils sont criminels, tuent des enfants et des femmes, détruisent la vie civile à Gaza, et qu'ils sont directement responsables de la guerre génocidaire et du nettoyage ethnique, tout comme l'occupation" (Israël, NDLR), a réagi le Hamas dans un communiqué.

Le président chinois Xi Jinping a appelé lui aussi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle. Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en oeuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et d   

Les difficultés de l'ONU  

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.
Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote rendu possible grâce à la décision des Etats-Unis de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.
 

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