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Normandie: le suspect interpellé après la mort d'une fillette de 6 ans

Le quadragénaire soupçonné d'avoir enlevé et tué sa belle-fille de 6 ans vendredi en Seine-Maritime, a été arrêté samedi, plusieurs heures après le déclenchement du dispositif "alerte-enlèvement".

"Les gendarmes ont retrouvé et interpellé vers 6h00 le principal mis en cause", compagnon de la mère de l'enfant, "à proximité du lieu de découverte de sa voiture, dans un bois de Saint-Martin-de-l'If" (Seine-Maritime), a détaillé samedi la gendarmerie. Il a été placé en garde à vue.

Le corps de Célya avait été découvert dans la nuit de vendredi à samedi près du véhicule du compagnon de sa mère âgé de 42 ans, selon le parquet.

D'importants moyens de gendarmerie avaient été déployés pour rechercher le suspect et la fillette dans le cadre du dispositif "Alerte-enlèvement" déclenché vendredi soir.

L'alerte indiquait que la fillette de 6 ans,"avait disparu de son domicile" Saint-Martin-de-l'If", à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Rouen peu avant 18h00 et "était susceptible d'avoir été enlevée par le compagnon de sa mère: homme âgé de 42 ans, 1,80 m, corpulence très maigre, cheveux châtains, yeux bleus, circulant à bord d'une Golf bleu marine immatriculée 7189 WM 76".

Le procureur Frédéric Teillet avait appelé les habitants de Saint-Martin-de-l'If (Seine-Maritime), où le drame s'est déroulé, à "la plus grande vigilance", dans un communiqué diffusé dans la nuit de vendredi à samedi.

Peu après 01h00 samedi, le ministère de la Justice avait annoncé sur son compte X la découverte du corps sans vie de la petite Célya et la levée du dispositif alerte-enlèvement.

Suite à l'arrestation du suspect, le procureur de Rouen donnera une conférence de presse à midi.

C'est la mère qui a donné l'alerte vers 18H00, affirmant avoir été agressée au couteau par son compagnon, a indiqué à l'AFP une source au sein de la gendarmerie.

Elle disait avoir réussi à sortir de sa maison mais que son compagnon, qui n'est pas le père de l'enfant, s'y trouvait toujours avec la petite fille. Elle avait également déclaré lors de son appel aux gendarmes que son enfant avait aussi reçu des coups de couteau, selon une source proche de l'enquête.

"La maman de Célya, qui a été victime des premières violences, est actuellement hospitalisée mais ses jours ne sont pas en danger", avait précisé le procureur de Rouen dans son communiqué.

- Troubles du comportement -

A leur arrivée au domicile, les gendarmes avaient constaté qu'il était vide de tout occupant.

Plus d'une centaine de gendarmes de Seine-Maritime et des départements limitrophes ont été mobilisés, ainsi que des gendarmes mobiles, une équipe cynophile et un hélicoptère.

"Un peu après 22H, un riverain informé par l'alerte enlèvement, a permis de localiser le véhicule du ravisseur présumé. Les recherches des gendarmes ont ensuite conduit à la découverte du corps sans vie de l'enfant, dans un bois à proximité du véhicule", a précisé Frédéric Teillet.

Le couple n'avait pas été signalé pour des violences intrafamiliales. Mais selon la source proche de l'enquête, l'homme était connu de la justice ainsi que pour des troubles du comportement.

"C'est un petit village calme, il n'y aucun souci entre voisins on s'entend tous bien (...) il n'y a jamais eu aucun problème", a indiqué sur BFMTV une habitante de cette commune de 1700 habitants, prénommée Emmanuelle.

Adopté en France en février 2006, le dispositif "alerte-enlèvement" consiste à lancer une alerte massive en cas de rapt d'enfant mineur pour mobiliser la population dans la recherche de l'enfant et de son ravisseur. Il a été déclenché en France à une trentaine de reprises jusqu'à présent.

Il n'est activé que si plusieurs critères sont réunis: il faut un enlèvement avéré et pas une simple disparition, la victime doit être mineure, son intégrité physique ou sa vie doivent être en danger et des éléments d'information doivent permettre de la localiser.

Sa précédente activation remontait à janvier dernier, pour la disparition d'une petite fille d'un mois enlevée à l'hôpital de Meaux (Seine-et-Marne), qui avait été rapidement retrouvée saine et sauve avec sa mère, en situation de grande précarité.

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