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Ce matin, la députée au Parlement wallon Alice Bernard était l'invitée de Martin Buxant à 7h50 sur bel RTL. Elle a donné son avis sur le changement statuaire des enseignants, qui passent d'une nomination à un CDI.
Le MR et Les Engagés ont annoncé dans leur déclaration de politique communautaire (DPC) un changement majeur : les futurs enseignants seront engagés sous contrat à durée indéterminée (CDI), marquant la fin progressive du statut de fonctionnaire. Ce projet suscite des réactions, notamment de la part de l'opposition.
Un projet critiqué par le PTB
Alice Bernard, députée PTB au Parlement wallon et siégeant à la Fédération Wallonie-Bruxelles, se montre sceptique face à cette réforme. Elle estime que cette transition vers des CDI ne répondra pas aux problèmes actuels de la profession enseignante.
"Je ne pense pas que ce soit la solution pour résoudre la désaffection des enseignants pour leur carrière", affirme-t-elle. Selon la députée, beaucoup choisissent cette voie en espérant obtenir un poste stable grâce à la nomination statutaire.
Elle ajoute que la stabilité des enseignants est cruciale pour la qualité de l'éducation : "C'est beaucoup plus intéressant pour les enfants d'avoir des profs stables et statutaires dans leur métier. Si ce n'est pas le cas, cela découragera les jeunes de se lancer dans la carrière et renforcera la pénurie d'enseignants, déjà dramatique en Belgique".
L'école, un coût croissant pour les familles
Alice Bernard pointe également un autre problème : le coût de l'école. "L'école est censée être gratuite, mais chaque année, on constate des frais supplémentaires, comme les voyages scolaires ou l'achat de matériel informatique", dénonce-t-elle. Selon elle, bien que des fonds existent pour aider, notamment les caisses d'école, ils restent insuffisants.
Elle critique aussi l'abandon progressif d'un projet visant à fournir du matériel scolaire jusqu'à la sixième primaire. "Ce projet est en train d'être abandonné par le gouvernement MR-Engagés", déclare-t-elle, exprimant sa déception vis-à-vis des Engagés, qui avaient pourtant axé leur campagne sur l'égalité des chances pour les enfants.
"Maintenant qu'ils sont au gouvernement, ils font marche arrière, évoquent une évaluation et remettent en question leurs promesses", conclut-elle.