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Steve Witkoff, émissaire spécial de Donald Trump, a affirmé ce dimanche que de "vrais progrès" étaient attendus lundi dans les discussions en Arabie saoudite pour mettre un terme au conflit entre la Russie et l'Ukraine.
Interrogé par la chaîne Fox, Steve Witkoff s'est confié : "Je pense que vous allez voir de vrais progrès en Arabie saoudite lundi, particulièrement en ce qui concerne la mer Noire - un cessez-le-feu sur les navires entre les deux pays, et à partir de cela, on se dirigera naturellement vers un cessez-le-feu total des tirs".
Nous sommes plus proches de la paix que jamais
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Mike Waltz, a aussi exprimé son optimisme dans les discussions à venir. "Nous nous rapprochons" d'un accord, a-t-il déclaré sur CBS ce dimanche, "et nous sommes plus proches de la paix que jamais".
Mike Waltz a également décrit le processus à venir selon lui. "Le déroulé sera: nous avons ce cessez-le-feu aérien sur les infrastructures qui a été mis en place immédiatement après l'appel du président Trump avec le président Poutine cette semaine. Nous allons désormais parler d'un cessez-le-feu maritime dans la mer Noire, afin que les deux parties puissent transporter des céréales et du carburant, et commencent à mener à nouveau des échanges commerciaux en mer Noire."
"Ensuite, nous parlerons de la ligne de contrôle, c'est-à-dire les lignes de front", a-t-il précisé, évoquant le gel de ces lignes sur la position actuelle. "Et enfin, bien sûr la paix plus large et permanente", a déclaré Mike Waltz.
"Des griefs des deux côtés"
Sur Fox, Steve Witkoff a en outre estimé que Vladimir Poutine "veut la paix".
C'est une situation bien différente de la Seconde Guerre mondiale
Interrogé sur comment savoir que le président russe n'avancera pas plus loin que l'Ukraine si des concessions lui étaient accordées, l'émissaire américain a répondu: "Je ne le vois tout simplement pas vouloir s'emparer de toute l'Europe. C'est une situation bien différente de celle lors de la Seconde Guerre mondiale", quand l'armée soviétique avait marché jusqu'à Berlin dans le conflit contre l'Allemagne nazie.
Vladimir Poutine "est en guerre depuis plusieurs années, c'est en large partie en raison de ces cinq régions" d'Ukraine que la Russie a annexées, a soutenu Steve Witkoff, avançant que "l'opinion au sein de la Russie est que ce sont des territoires russes, qu'il y a eu des referendums dans ces territoires, ce qui justifie ces actes".
"Je ne prends pas parti en disant cela", a ajouté l'émissaire, "je ne fais qu'identifier quels sont les problèmes".
Ce n'est jamais aussi noir et blanc que les gens veulent le décrire
Et lorsque la journaliste de Fox lui demande s'il estime qu'il est faux de qualifier Vladimir Poutine de "tyran", dont "les opposants politiques, souvent, disparaissent ou meurent", Steve Witkoff a choisi de ne pas répondre directement.
"En 68 années passées sur cette Terre, je n'ai jamais, jamais, vu une situation où il n'existait pas deux versions pour une même histoire. Ce n'est jamais aussi noir et blanc que les gens veulent le décrire", a-t-il déclaré.