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Gaza: "déplacements forcés" pourraient constituer un "crime de guerre

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk a mis en garde jeudi Israël contre un possible "crime de guerre" en cas de "déplacement forcé à grande échelle" de la population du nord de la bande de Gaza, prise au piège des combats.

"Des ordres d'évacuation par Israël semblent être destinés à couper complètement le nord de Gaza du reste du territoire" palestinien, a accusé M. Türk lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU à New York.

Il s'exprimait avant la confirmation par Israël de la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar.

Et "alors que les bombardements et autres attaques se poursuivent, on a de graves inquiétudes quant à un déplacement forcé de civils, à grande échelle, qui ne respecterait pas les critères du droit international en matière d'évacuation sous impératifs militaires", a développé le diplomate onusien.

Volker Türk a clairement prévenu Israël qu'un "déplacement de force d'une grande partie de la population du nord de Gaza constituerait un crime de guerre".

Israël poursuit son offensive dans la bande de Gaza, assiégée et ravagée par la campagne de représailles à l'attaque sanglante et sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas, le 7 octobre 2023.

L'armée a intensifié depuis le 6 octobre dernier ses opérations dans le nord du territoire où des centaines de milliers de personnes sont prises au piège des combats et à qui l'aide humanitaire parvient difficilement.

"J'appelle Israël à immédiatement faciliter un afflux massif d'aide humanitaire nécessaire à travers toute (la bande de) Gaza", a encore exhorté M. Türk.

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