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Une personne a été interpellée et placée en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'incendie criminel qui a fait sept morts à Nice, a-t-on appris vendredi auprès du procureur de la ville.
Confirmant une information de BFMTV, le procureur Damien Martinelli s'est toutefois refusé à toute précision, soulignant "la nécessité que le secret de l'enquête, gage d'efficacité tout particulièrement à ce stade des investigations, soit respecté".
Selon BFMTV la personnes interpellée n'est pas un des trois suspects filmés sur les lieux par des caméras de surveillance.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un incendie a ravagé un appartement au 7e et dernier étage d'un immeuble du quartier populaire des Moulins, provoquant la mort de sept personnes d'une même famille: des enfants de 5, 7 et 10 ans, un adolescent de 17 ans, deux femmes de 22 et 46 ans et un homme de 45 ans qui s'était défenestré pour échapper aux flammes. Un jeune homme de 23 ans ayant lui aussi sauté a été hospitalisé en urgence absolue.
Seuls deux jeunes de 17 et 19 ans ont survécu, ainsi que tous les habitants des appartements voisins, évacués par les pompiers.
Les premières investigations ont révélé trois départs de feu aux 1er, 2e et 3e étages, tandis que des images de vidéosurveillance montrent "trois jeunes hommes aux visages non dissimulés, vêtus de tee-shirts et de shorts", pénétrer dans l'immeuble en cassant la porte d'entrée puis ressortir et prendre la fuite juste avant que le feu se déclare, selon un communiqué du parquet jeudi soir.
Jeudi, le procureur a demandé "une particulière prudence sur le mobile" de cet acte criminel mais a aussi confirmé explorer que la piste "de faits intervenant dans le cadre d'un conflit sur fond de trafic de stupéfiants", mais "sans lien avec les victimes et leur famille".
Classé "politique de la ville", le quartier des Moulins, dans l'ouest de Nice, est gangréné par le trafic de drogue et a connu de nombreux épisodes de violences en lien avec une lutte pour le contrôle de points de deal.