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"On n'a pas le choix": l'offre de la SNCB modifiée, comment réagissent les navetteurs?

La SNCB a changé son offre de trains pour 2025. Elle est augmentée de près de 2%, et complétée par la remise en service de 220 trains par semaine précédemment supprimés.

Des changements importants pour les navetteurs de la SNCB : l'offre de train est augmentée, mais certaines lignes seront désormais plus longues. Cela a un impact direct pour certains usagers qui avaient des habitudes et des horaires qu'il va falloir maintenant adapter. 

Si la SNCB a dû modifier son offre, c’est notamment pour laisser la place à certains trains internationaux, par exemple ceux d'Eurostar sur certains tronçons. Il faut aussi s'adapter au calendrier des travaux d'Infrabel. 

Il y a une augmentation globale du nombre de trains, 220 en plus par semaine. Chaque année en décembre, cette offre est adaptée en fonction de l'infrastructure ferroviaire, du matériel roulant et du personnel disponibles. L'horaire de certains trains est adapté. Cette année, l'augmentation de l'offre est complétée par la remise en service de 220 trains qui avaient été temporairement retirés de l'offre depuis 2022, en raison d'une importante pénurie de personnel à la suite de la crise sanitaire.

Les horaires de certains trains sont également adaptés. Les trains IC entre Liège-Guillemins, Ans, Waremme et Bruxelles suivent par exemple désormais un itinéraire différent et s'arrêtent également à Brussels Airport. Le temps de trajet entre Waremme et Bruxelles augmente dès lors de 13 minutes, ce qui est compensé par une option supplémentaire pour se rendre à Bruxelles, avec une correspondance en gare de Landen.

"Il faut calculer tout ça et s'organiser"

Ce matin, en gare de Tirlemont, les navetteurs constatent que les délais seront parfois plus importants. Pour rejoindre Bruxelles, certains trains vont désormais passer par l'aéroport de Zaventem, ce qui rajoute 10 à 15 minutes de temps de trajet. Il vaut donc mieux s'organiser. 

"Je dois être au travail à 8h30, donc si je rate celui de 8h12, je dois encore attendre 20 minutes avant d'avoir un prochain. Et donc là, 7h26, ce serait bien pour moi le temps d'arriver. Si après je perds 10 minutes, il faut bien sûr prendre un train avant. Il faut calculer tout ça et s'organiser", explique une navetteuse. 

Cette dernière relativise : "On n'a pas le choix. Si on pouvait choisir, ce serait le top, mais on n'a pas le choix, il faut toujours s'organiser", ajoute-t-elle. 

"J'ai un train qui a déplacé dix minutes, il est dix minutes plus tard maintenant. Mais finalement, j'arrive à Bruxelles que trois minutes plus tard, explique un autre. Je pense qu'on s'habitue. C'est comme toujours, quand il y a un changement, c'est difficile au début"

La SNCB n'est pas le seul opérateur ferroviaire en Belgique à demander des sillons à Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire. Par conséquent, plusieurs axes ferroviaires majeurs sont saturés. C'est notamment le cas entre Anvers et Bruxelles où quatre trains IC au lieu de cinq circuleront en 2025.

Pour la liaison IC22 existante, la SNCB a perdu des sillons au profit d'Eurostar, et ce, au terme d'une procédure d'arbitrage introduite par Infrabel, écrit la SNCB sur son site internet.

Pour plus d'informations sur le nouveau service des trains, les voyageurs sont invités à consulter le site internet de la SNCB. Les principales modifications y sont reprises. Le planificateur de voyages en ligne sur le site et l'app de la SNCB tiennent déjà compte de la nouvelle offre.

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